dimanche 1 février 2009

J'apprends le Japonais

Et Dieu sait que je ne suis pas idiot ! Et pourtant, j'ai souvent du mal avec la compréhension. Vous vous souvenez probablement de Ratus, avec qui nous avons, pour la plupart, appris à lire. Il n'y a pas de Ratus dans mon livre de Japonais, il y a des dialogues. Et si on me finançait, je ferais une thèse ayant le sujet suivant : Comprendre les différences culturelles entre la France et le Japon en s'appuyant sur les livres utilisés pour apprendre ces deux langues.

Je vous livre ici un dialogue (fort mal) traduit par mes soins et vous laisserai libre d'en penser ce que bon vous semble. Je n'arriverais pas, en effet, à commenter correctement ce texte et vous vous fourvoieriez sur ma pensé en lisant des phrases que je n'aurais pas voulu écrire. Still , je souris sous cape à peu près deux fois par semaine, quand je demande à ma professeur de Japonais: "mais le sens de ce que je viens de lire, c'est bien blablabla ?" Et oui,...

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L'homme: Votre père, est-ce qu'il va bien ?
La femme: Oui. Mon papa a déjà 81 ans, mais parfois, il fait des voyages avec ma maman et d'autres fois, il cuisine des légumes.
L'homme: Oh, c'est vrai ?

Question: Est ce que les parents de la femme vont bien ?
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Tout vous parait normal ? Bon, nous ne sommes pas sensibles aux même choses. Un texte pour apprendre une langue, c'est un texte qu'on construit le plus simplement possible, c'est le ciment d'une langue : Il est fait de phrases génériques qui parlent à tous. Un texte pour apprendre une langue est, je pense, révélateur d'un mode de pensé des gens qui la parlent. Et alors ? Et alors je vais avoir 25 ans, mais parfois, je vais me promener pour prendre des photos avec mes yeux, et d'autres fois, j'apprends le Japonais.

vin's

2 commentaires:

  1. MDR le glissement logique. Pas de construction logique apparente. Est-ce vraiment révélateur d'un pan culturel ? Que faudrait-il en déduire ?

    1/ => que les Japonais meublent la conversation par convenance, sans se préoccuper de développer un raisonnement logique ? sans soutenir une thèse sous-jacente ?

    2/ => que les Japonais ne cherchent pas à créer des cours contenant des textes logiques, mais plutôt à enrichir le texte de vocabulaire utile, tel "voyager" ou "légumes" ? Auquel cas, comment expliquer que les élèves ne se rebiffent pas, comme tout bon franchouillard le ferait certainement, dans le genre "non mais, ça veut rien dire ton texte..." ? Peut-être serait-ce là la différence notable : le professeur aurait la certitude que l'élève ne va pas se rebiffer car, rompu à l'exercice de se consacrer à 100% à son apprentissage, il a l'habitude de faire abstraction de l'incohérence apparente.

    3/ => qu'il existe une logique sous-jacente que nous ne comprenons pas ? Exemple farfelu : il serait coutumier, au Japon, de mesurer la bonne santé des gens par leur capacité à faire des voyages et à manger des légumes.

    4/ => hypothèse romantique : la femme de notre histoire est décrite comme un personnage sentimental qui, à la question de la santé de son père, se perd dans des souvenirs émouvants. Elle verse une larme en évoquant le souvenir du récent voyage de ses parents ou des moments de tendresse familiale comme la préparation des légumes.

    D'autres exemples Vin's ? que je puise écarter certaines hypothèse ou en formuler d'autres...

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  2. moi j'aimais bien Ratus, je pouvais pas saquer Marou et Mian.
    Eponna

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