lundi 24 février 2014

wikipedia en Japonais, sumo et politique

Il y a en ce moment une étoile montante du sumo nommée Endo. Etant à la recherche d’occasions de pratiquer mon Japonais par la lecture, et ayant envi d’en savoir un peu plus sur le personnage, j’ai décidé de parcourir wikipédia.

 

J’avais au préalable jeté un rapide coup d’œil à la page anglaise dont je restitue ci-dessous les premières lignes suivi d’une traduction sommaire…

 

« Endō Shōta (遠藤 聖大), born on October 19, 1990 in Ishikawa prefecture, Japan, is a professional sumo wrestler with the Oitekaze stable. »

 

« Endo Shota est né le 19 Octobre 1990 dans la préfecture d’Ishikawa, au Japon. C’est un sumo professionnel appartenant à l’écurie de Oitekaze. »

 

Sobre, factuel, presque un peu triste... Je vais donc sur la page Japonaise pour en savoir un peu plus, et _je l’ai dit_ pour pratiquer …

 

« 遠藤 聖大(えんどう しょうた、19901019 - )は、石川県鳳至郡(現・鳳珠郡)穴水町出身で、追手風部屋所属の現役大相撲力士。本名同じ。身長183cm、体重146kg、血液型AB。得意手は左四つ、突き、押し。最高位は西前頭7枚目(201311月場所)。好物は焼肉とチョコレート »

 

« Endo Shota (19-Oct-1990) est né à dans la préfecture d’Ichikawa , à fugeshigun (actuellement housugun), hanamizumachi. Il est actuellement un sumo actif de l’écurie de Oitekaze. Son vrai nom est le même que son nom de lutteur. Il mesure 1m83 pour 146kg. Son groupe sanguin est AB. Ses prises préférées sont (trois noms de prise que je vous épargne). Son rang le plus élevé a été maegashira 7 (en Novembre 2013). Il aime la viande grillé (yakiniku) et le chocolat. »

 

Alors le groupe sanguin, je savais que c’était important au Japon ; ça ne m’a pas surpris. En revanche, qu’Endo aime le yakiniku et le chocolat, voilà une information de premier ordre qu’on pourrait qualifier de…. Kawaiii !

 

J’ai par la suite regardé le wikipédia de hakuho (un des yokozuna actuels, c’est-à-dire un des demi Dieux du sumo), et je vois que hakuho aime le yakiniku (lui aussi), le natto, mais pas la puré de haricot rouge... Il aime également lire, les échecs, et les jeux vidéo. Il est marié.

Au cas où : « 好物は焼肉と納豆、嫌いなものははあんこ、趣味は読書、チェス、ビデオゲーム。既婚。» 

 

Tous ces petits détails font le charme des pages wiki en Japonais… Je cherche alors, à l’inverse, des « étrangers » ; je voulais savoir si Jean François Copé aime la tarte aux pommes ou si François Fillon affectionne les courgettes, mais aucune info, ni en Japonais, ni en Français… Lle Japon ne veut probablement pas interférer avec les pratiques occidentales et préfère rester sobre ; c’est ma théorie. (Sauf pour Jean François dont le rayonnement n’est pas encore parvenu jusque sur les pages nippones, quel dommage ! Je vais peut-être m’atteler à lui en créer une pour pourvoir écrire qu’il n’aime pas Français Hollande, mais que ce dernier lui rend bien :) :

 

Et je conclurai par un « le saviez-vous ? »

Abe Shinzo aime aussi le yakiniku, mais il est également fait mention des ramen, des crèmes glacés, et de la pastèque. Ça n’a d’ailleurs pas changé depuis qu’il est petit, dit wikipedia ; il aime le sucré ! D’après fuji television, il serait également fan de PUPU, crème glacé Napolitaine, et d’un pudding à la mangue d’un magasin de sucreries occidentales du nom de Marry’s, installé à Ryogoku. Il aime également la viande haché avec du riz et redoute les mets épicés, tel le curry, qui provoquent chez lui… Mais le reste de l’histoire est connue (et si vous ne la connaissez pas, cherchez quelle est la cause de son départ du poste de premier ministre après la première année de son premier mandat…)

samedi 15 février 2014

14 bonnes raisons de rester au Japon

Après le succès de mon post « 7 bonnes raisons de rester au Japon », Je vais récidiver en présentant 14 petits riens qui rendent la vie agréable et qui peuvent donc également être de bonnes raisons de rester ici.

Car c’est le petit rien qui change tout dans le code génétique d’un environnement. A mon échelle, je cherche régulièrement à déplacer légèrement les équilibres, les habitudes, de manière à rendre la vie plus simple, plus agréable… Mais sans plus discourir, énonçons ces petites choses qui mises bout à bout, changent tout…


1/ on peut rentrer dans un magasin sans attacher son vélo

C’est fou non ? Les Japonais ne volent pas… Je fais le test régulièrement ; mon vélo est toujours là.

Alors ça n’empêche pas ma prof de Japonais de se plaindre des vols de vélo et de justifier l’expérience positive qui est la mienne par la qualité limitée de mon destrier…

 

2/ les bus sont à l’heure

On pourrait parler des métros et des trains ; mais c’est jusqu’aux bus qui respectent les horaires…

Ceci dit, on me dit dans l’oreillette que durant les heures de pointes, il est fréquent que les bus soient en retard ; on me parle de 7 minutes, et j’ai moi-même expérimenté récemment un retard de 4 minutes !

 

3/ il y a les combini

Non vraiment, je trouve ça cool de passer les dimanches en famille, je comprends qu’on veuille ne pas travailler ; mais quand on a connu les combini, c’est-à-dire la proximité de tout, tout le temps, on a du mal à comprendre ce débat qui agitent les foules en France…

Si l’on me demandait de risquer une comparaison hasardeuse, je dirais que le combini est au commerce ce que le Wifi est à internet : une fois qu’on a passé le pas, il est difficile de faire demi-tour.

 

4/ la montagne n’est jamais loin

Et oui… Il y a peu de surface habitable, mais du coup, il y a beaucoup de montagnes ; alors on peut dans la journée aller au ski, ou faire une petite marche… Tokyo s’étend sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, mais si on va dans la bonne direction, on peut déjeuner sur un sommet désert tous les dimanches et revenir le même jour chez soi, le soir.


5/ on achète ce qu’on paye (sauf si c’est fait en Chine)

Incroyable non ? Si on paye cher, ça marche très bien (si c’est un objet), et c’est très bon (si ça se mange) et si on paye pas cher, ça marche quand même et ça se mange quand même. Ah, sauf si ça vient de Chine. Pour la nourriture importée de Chine, mieux vaut ne pas acheter…

Bien sûr il y a des exceptions, sans exception, ce serait triste !

 

6/ les « tourniquets » du métro appartiennent au 21ième siècle

Le « tourniquet » parisien et sa version moderne de portes violement automatiques est pourri. Pourri, il n’y a pas de mot plus juste ! Si j’avais été l’ingénieur, avec mon expérience du Japon, je l’aurais dit : il faut tout revoir. Ici, on rentre dans le métro sans diminuer son rythme de marche, qu’on ait un ticket ou une carte à puce. Pas de queue.

 

7/ quand on fait la queue, personne ne pousse

Et en parlant de queue, il y a la queue parfois, pour monter des escaliers, des escalators ou devant certains bons restaurants. Eh bien les Japonais sont civilisés dans une queue. C’est assez agréable : on trouve presque du plaisir à attendre !

 

8/ on peut rouler sur les trottoirs, et à contre sens (le vélo est roi)

A Paris c’est le piéton ; et bien à Tokyo, c’est le vélo ! On klaxonne le marcheur qui se décale en s’excusant d’empêcher le vélo d’avancer plus vite. Le seul ennemi naturel du vélo, c’est le taxi. Ça, il faut faire attention, le taxi est fourbe !

 

9/ il fait beau temps en hivers

Alors il fait froid, oui, mais environ cinq jours sur sept, c’est grand soleil, ciel bleu, pas de nuage. Donc on peut continuer le vélo en hivers. Et on est content, parce que le temps, ça compte quand même !

 

10/ il n’y a pas de mendicité

Oui, il faut les chercher les clochards ici… C’est peut-être la honte qui les empêche de se montrer, en tout cas, je me suis complètement déshabitué à donner. Quand je rentre en France, je ne donne plus. Je me demande juste : mais qu’est-ce qui ne fonctionne pas ici ??

 

11/ il y a des toilettes partout

Ça va avec les distributeurs de boissons. Forcément, on peut pas vendre des boissons tous les vingt mètres sans permettre au cycle du liquide de s’accomplir ! Du coup le Japonais est sans arrêt en train de digérer quelque chose, et quand il veut aller aux toilettes, il a le choix : combini, station de train, métro, café où il se trouve, etc.

 

12/ il y a le nomihodai et le tabehodai

Ça, c’est pour les gros mangeurs et / ou les gros buveurs. Dans une bonne partie des établissements où l’on boit et mange, il est possible d’opter pour la formule « all you can drink / eat » ; et c’est parti pour deux heures d’orgie. Alors ce n’est pas l’endroit idéal pour un rendez-vous galant, mais chaque chose en son temps…

 

13/ il y a de la musique dans les gares

Ah, ça n’est pas grand-chose, mais ça égaye quand même le quotidien. Sauf quand on est habitué, et on s’habitue vite… Il faut alors faire un allez retour Paris Tokyo pour se rendre compte, à nouveau, que finalement, ça n’est pas si mal.

 

14/ l’ascenseur à un mode « retour au rez-de-chaussée »

L’ascenseur de là où j’habite à un mode « retour à l’équilibre » en permanence activé. Après quelque chose comme une minute suivant un mouvement, un des ascenseurs revient au 7 et l’autre au zéro. Ça n’a l’air de rien, mais quand je rentre chez moi, je n’attends jamais l’ascenseur. Vous y penserez en rentrant chez vous (et aussi, si vous êtes l’ingénieur des ascenseurs).

 

Il y a aussi plein de raisons de partir d’ici en courant. Mais ce sera pour un autre post (peut-être), en attendant, quels sont les petits riens qui rendent votre vie plus agréable ?

samedi 8 février 2014

mes applications iphone préférées au Japon

L’iphone a changé beaucoup de mes habitudes ; c’est un élément central de ma vie quotidienne et je crois que sans lui, le monde ne serait plus pareil (sic). J’ai sélectionné quatre applications bien utiles, spécifiquement « Japonaises », gratuites, et qui n’ont pour la plupart d’entre d’elles, pas d’équivalent ailleurs.


Imiwa : C’est mon dictionnaire préféré ; il est opérationnel sans connexion au réseau, il fait beaucoup de langues dont l’anglais et le français. On peut en particulier mettre un nouveau mot dans une liste exportable sous format texte ; imiwa est l’intermédiaire entre ces nouveaux mots et une page Excel de retraitement… Qui quand elle est pleine (en général 60 à 80 items) revient sous forme de liste dans une autre application que je ne présenterai pas (flashcards) et que j’ouvre plusieurs fois par jour pour enrichir mon vocabulaire ainsi que pour ne pas oublier ce que j’apprends.

Travail de long terme fait de petits efforts quotidiens et grâce auquel je retiens des choses comme « 塵も積もれば山となる » (Même la poussière, si on l’entasse, fait des montagnes) qu’on pourrait traduire par l’expression plus courante « les petites rivières font les grand fleuves ».

 

Taberogu : C’est ma référence culinaire. Je suis quelque part et j’ai faim ? je regarde sur taberogu ce qu’il y a de bon à manger aux alentours. Je cherche un bon sushi / steak / restau français dans un intervalle de prix déterminé, à moins de x mètres de telle station, ouvert le dimanche ? taberogu me dit tout. Les restaurants sont notés et comme les Japonais sont de fins gourmets, pour peu qu’un endroit soit un minimum populaire, des centaines de revues sont disponibles et la note de l’établissement est en général fiable. Il y a eu un avant et un après taberogu, notamment dans le monde du tsukemen ; et le monde d’après est mieux que celui d’avant !

 

Ramen map : Une application bien pratique pour repérer les ramen sur une carte, incluant tsukemen et abura soba (pattes de sarrasin dans l’huile). Les différents ramen sont représentés sous forme de « pin' » de différentes couleurs, le rouge indiquant le mieux côté : de 80 à 100 points. « Ramen map » peut servir de second niveau de control quant à la qualité d’un ramen découvert sur taberogu ou simplement à sélectionner le ramen à goutter là où on se trouve. Bien sûr, photos et commentaires complètent le tableau. Petits défauts cependant : la non distinction entre ramen, tsukemen et abura soba, ainsi que la non reconnaissance systématiques des nouveaux endroits (qui partent avec zéro points). Il faut que j’ecrive une revue sur l'Appstore ; je mets ça dans ma « to do » liste.

 

Yurekuru : Un tremblement de terre ? Yurekuru va me dire où il a eu lieu, et sa force. Yurekuru (littéralement : une secousse arrive) va même se mettre à sonner quelques secondes avant le choc si ce dernier dépasse un seuil que j’ai défini. Mon seuil de peur étant élevé, je n’ai entendu yurekuru sonner qu’une seule fois, c’est quand le « corps de gestion des catastrophes naturelles » a fait un test (ou une bévue, je ne sais plus). On a alors entendu les téléphones de tout l’étage se mettre à faire des sons étranges ; le Japon a retenu son souffle l’espace d’un instant. Quand yurekuru se mettra à sonner une seconde fois, le big one sera peut-être en passe d’arriver, et si je suis aux toilettes, je pourrai me dépêcher de finir pour ne pas vivre mes derniers instants sali, sur le trône, mais propre, parmi les mortels : une place qui me convient mieux.

 

Et vous, quelles sont vos applis Japonaises préférés ?