dimanche 24 octobre 2010

le verre à bière

J'ai enfin franchi le cap de la rencontre avec mon voisinage, et ce ne fut pas chose aisée ! Oser, nous y revoila !

En effet, si à Marseille, mes voisins m'on invité à boire le pastis avant même que je n'ai le temps d'en acheter moi même, je n'ai par la suite jamais vécu dans un endroit très longtemps ni expérimenté à nouveau une intégration aussi facile que celle qu'on vit en école.

Cependant, mon envie de vivre dans un appartement et non plus dans une chambre, fut-elle ultra moderne, des contraintes de budjet et de goût m'on fait choisir d'habiter dans un endroit calme, charmant, avec pour voisins... Des familles...

Dans un soucis de dévolopper les conditions d'une vie agréable, sociable et sans heurt, il m'a semblé important que ma première rencontre avec ces voisins ne s'effectue pas par l'intermédiaire de l'agent de police, un soir où la verve latine se serait exprimé avec un peu trop de fougue.

J'ai en effet connu des collocations qui fixaient la fin de leurs "home party" au moment où le police arrive pour la troisième fois, car c'est seulement à la troisième fois que ces ambassadeur du peuple commencent à dire, un peu autoritairement, qu'il faut que ça cesse et qu'on rentre chez nous...

J'ai donc rapporté du Japon des "omiyage", c'est à dire des douceurs typique d'un endroit d'où on revient de voyage et qu'on offre à ses collègues et amis. La voisine du dessous avait l'air très sympa, celle d'à côté n'était pas là, ni celle du dessus.

En revanche, j'ai eu la chance de rencontrer ma gentille voisine d'en face et son petit garçon qui prend des cours de violon. Et bien de retour chez moi, je n'ai pas eu le temps de méditer deux minutes que j'entends la sonnerie : c'était elle, avec des fleurs...

Et bien je crois que c'est la première fois qu'on m'offre des fleurs ; je n'avais jamais mis dans aucune liste de course quelque chose comme "vase pour fleurs qu'on m'offre". Bon, heureusement qu'il n'y en avait pas beaucoup, j'ai pu trouvé un vase adapté, deux tiges dans un verre de bière et le tour était joué : j'ai pas fait ingénieur pour rien, je suis au moins devenu ingénieux !

mercredi 6 octobre 2010

la révélation

On pourrait l'appeler "une révélation", mais je n'ai pas tellement l'occasion de penser depuis que je travaille, alors dans mon faible recul sur ma vie, j'intitule ce post "la révélation".

Serait-ce la simple pensée d'un homme simple qui a trop bu ? Y a-t-il vraiment une idée à creuser ? Je ne sais pas, mais le plus clairement possible, avec ce qui me reste de clarté après avoir profité d'une sorte d'open bar festif en ce mardi soir, je vais essayer d'exprimer la pensée qui m'est venu en lisant "les misérables"...

Beaucoup d'associations d'idées...

Ma démonstration commence par ce postulat : "avec la maîtrise parfaite du language doublée d'une compréhension de son environnement, on peut tout obtenir : le monde s'ouvre à nous, on devient roi sans peine, si on s'en donne la peine...

En ce qui me concerne, j'ai je crois reçu dans mes "gènes" la compréhension de mon environnement : je n'ai jamais fait d'effort de ce côté là, et toujours bien compris, naturellement analysé ; je peux le dire avec lucidité : pour comprendre le monde "immédiat", je suis assez fort. Je peux le dire sans vanité non plus, étant donné que je me reconnais très faible dans d'autres domaines tout aussi important ; seulement quand il s'agit de comprendre ce qui a trait au comportement, j'arrive à expliquer assez bien. J'arrive donc aussi à pardonner, mais c'est un autre sujet.

Il s'agit donc, dans mon cas, pour devenir roi ou tout autre chose que je souhaiterai devenir (sûrement par roi, en fait) de savoir m'exprimer : maîtriser le langage. Et, en passant, ceci explique mon attrait pour l'étranger : j'ai en 2006 vécu ma première expérience à l'étranger comme un renouveau car je pouvais oublier toutes mes "mauvaises habitudes de Français" pour recréer un nouveau moi avec de nouveaux mots,...

Pour le Japonais, ce n'est pas gagné, et c'est en fait la clé de ce qui me fera rester ou non dans ce pays, indépendemment de tout le reste.

Il s'agit pour maîtriser parfaitement une langue de pouvoir s'exprimer parfaitement. Il y a donc un ensemble infini de phrases; espace de dimension infini limite de l'espace de dimension fini engendré par un ensemble fini de phrases à maîtriser. Pardon pour l'analogie topologique, je reviens de suite vers des termes plus usités.

Dans cette ensemble de phrase à maîtriser, il y a des phrases (normal...). La phrase est l'expression d'une idée, l'idée étant issue d'une émotion : l'homme n'est en effet pas autre chose qu'une matrice qui traduit ses émotions en des termes qui lui permettent de vivre avec ses congénères (il y a une faille dans ce raisonnement, je le sens, mais je continue) ; pour traduire une émotion, il faut s'exprimer et pour cela, on a des moyens d'expressions qu'on peut regrouper autour de quelques mots clé (c'est un peu rapide, je le conçois...)

Tout est là, autour de quelques concepts, quelques "mots clés"...

L'éducation consiste à donner à l'enfant la maîtrise de certain mots clés (associés à leurs univers...). On pourrait dire qu'avec 50 mots clés, on peut englober 99 pour cent de ce qu'on veut exprimer (chiffres donnés intuitivement).

Chacun d'entre nous maîtrise un nombre plus ou moins important de ces mots clés, parmi lesquels, on trouve : "faire confiance" ; "avoir du recul" ; "être conscient" ...

Et c'est en fait de là que mon raisonnement est parti, j'ai découvert aujourd'hui un nouveau mot clé qui ne m'avait pas été "donné" dans mon éducation : il s'agit d'"oser".

"Quand on demande pas, on obient pas" me sortait un collègue quand il s'agissait de négocier un nouveau logement dans le cadre de notre contrat au Japon, et que je disais pour ne pas "gêner" que, finalement, l'actuel n'était pas si mal et me convenait... En fait, je crois que je ne voulais pas "oser".

Depuis, j'ai osé demander à ma nouvelle manager des vacances à Noël alors que j'avais épuisé mon stock ; je les ai eu. J'ai demandé de nouveaux cours de Japonais payé par la boîte, je les ai eu, et bien d'autres choses encore. Et j'ai lu le début des "misérables" ou Fantine n'ose pas parler au maire quand on lui explique que ce dernier est responsable de son licenciement.

Et là s'est faite la révélation : ce n'est qu'un roman, bien sûr, mais le fait est que dans la vie, il faut oser demander pour obtenir ; Fantine n'aurait pas perdu ses cheveux et ses dents de devant si elle avait osé parler au maire...

Ceci étant dit, dans la maîtrise de cette clé (je ne parle plus de "mot clé", mais de "clé"), il faut distinguer deux choses. A l'image des stoiciens qui distinguent les choses sur lesquels ils ont prise et les choses sur lesquels ils n'ont pas prise de manière à "faire la part des choses", il faut savoir, à mon sens, distinguer les choses qu'il faut oser et les choses qui n'en valent pas la peine.

Voilà une nouvelle clé :

"Quand on ne demande pas, on obient pas. Fais le trie entre ce que tu peux demander et ce que tu ne pourras pas recevoir. Ce que tu voudrais demander, ose le demander, et tu auras fait un pas vers un avenir meilleur que ton présent."

lundi 27 septembre 2010

katakana Fun - ma dernière trouvaille

アメフト
Pour la prononciation, lisez "améfouto" en bon Français...

Réponse au prochain post :-)

mercredi 15 septembre 2010

La pomme dans le sac !

春に花が咲いてから、消毒したり、袋をかけたりして大切に世話をすると、春にはおいしいリンゴができるわけです。
Ca donne à peu près et sans chercher à faire du style : "à partir de printemps, où les fleur fleurissent, en en prenant grand soin grâce non seulement aux pesticides (en "désinfectant"), mais aussi en les mettant dans un sac, en automne, ça donne des pommes excellentes."

Maintenant, je sais pourquoi les pommes sont si chers au Japon, c'est qu'il y a un Japonais qui passe son printemps à les mettre dans un sac, une par une... Dans le lien que vous ne manquerez pas d'ouvrir, il y a un commentaire : "やっとりんごの袋かけが終わりました" : "Enfin, j'ai mis toutes les pommes dans leur sac"

Vous pouvez taper, sur google, "りんご袋かけ" (qui veut dire mot à mot quelque chose comme : "pomme sac mettre" (ringo fukuro kake), mais qui est l'expression appropriée en Japonais), et vous verrez (image ou vidéo)... Ah, le Japon...

mercredi 18 août 2010

Eloge de l'invité

L'invité, (chez moi j'entends), c'est une source de problèmes continuels : plus d'intimité, plus de temps, plus de solitude ; C'est le sacrifice de plusieurs heures d'études de Japonais, d'étude de piano, d'heures de sommeil, de visionnage d'animés si importants pour décompresser ; c'est la fatigue continuelle au travail car si l'hôte (moi) accompagne l'invité dans les festivités nocturnes, l'invité, lui, ne se lève pas, il dort le matin, contant de décuver dans un demi sommeil à peine troublé par le doux bruit régulier de la climatisation, alors que l'hôte dois continuer de gagner son pain, courageux aux aurores,... L'invité, c'est une dépense d'argent car il faut bien sortir, tout de même ! Mais tout est là :

Il faut bien sortir : tout ce qui a enchanté dans les première heures, dans les premiers mois du Japon, tout ça ressort : il faut faire découvrir à l'invité tout ce qu'on a aimé, il faut refaire les choses, revenir dans les endroits typiques, recommencer l'explication, chaque fois un peu mieux, tout un programme, tout un défi !! quelques jours pour concentrer, offrir le bonheur de plusieurs années ; la sélection est terrible, il ne pourra pas tout voir, mais il faudra tout lui montrer, il ne pourra pas tout faire, mais il faudra tout lui faire sentir ; l'invité est le prince éphémère de mon logis et je deviens le roi, à l'oeil neuf et brillant, toujours plus sagace, toujours plus perçant...

L'invité, on a pas le temps de regretter qu'il vienne, mais on regrettera qu'il parte, il ouvre les perspectives, il éveille, il est la raison de festoyer ; l'invité ferait presque croire que la vie pourrait être une fête continuelle...

Demain dans la journée,
Il y a un invité,
La fête va commencer
Pour ne plus s'arrêter :)

Et cet invité est de marque, c'est en partant de Marseille avec un sac à dos, du tabac et nos gueulles d'anges qu'un road trip nous mena à Venise permettant à notre équipe de remporter le prix de la plus longue distance parcourrue en un week end. C'est dans ce genre de petite choses bien faites qu'il y a un peu de ma fierté, et beaucoup de ce qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

lundi 9 août 2010

La révolte

C'est en écoutant Renaud qu'une pensée soudaine m'a traversé : je ne sais pas ce qui révolte les Japonais. Robert Legrain disait : "Dis moi ce qui t'énerve, je te dirai qui tu es." Je ne sais pas dans quelle mesure cette proposition est vrai, mais je suis sûr que chaque être humain porte en lui une révolte de quelque chose : l'Injustice pour les enfants, la misère pour les adolescents, le "système" pour les bofs, le fait d'être mis sur le fait accompli pour mon papa, les stylos qui bavent pour moi, la richesse des très riches pour la classe moyenne, et un peu de tout ça pour les Français...

Je n'ai peut-être pas parlé à assez de Japonais, ni de choses assez profondes, et c'est tout à fait normal étant donné deux faits : d'abord, je commence à peine à pouvoir parler de choses un tant soit peu "intéressante" (et je dis ça sans fausse modesti, je suis loin d'être satisfait de ce que je sais dire), et dans tous les cas, les conversations en Japonais suivent souvent des schémas logiques dont on peine à sortir : on commence par parler du temps, puis on répond aux questions — il y en a une quizaine — et si on passe cette étape avec brio, on danse, parce qu'on est en boîte, on va parler à d'autres gens, parce qu'on est en soirée, ou on se tait pour écouter ceux qui savent mieux parler...

Les Japonais ont l'air complètement dociles, obéissants, gentils, travailleurs ; et le gaijin s'arrête bien souvent là, ayant l'impression d'avoir compris, ou, en tout cas, d'avoir compris assez, puis il véhicule une image de ce peuple dans un discours qu'on à peine à contredire tellement les apparances lui donne raison. Je ne parle pas, bien sûr, des touristes qui eux restent assez peu de temps au pays pour pouvoir faire de leur impressions des clichés, ou pour vérifier les clichés par leurs impressions.

Mon conseil, c'est d'écouter les touristes qui vous raconteront un voyage, lire les livres qui essayent de comprendre, et prendre par des pincettes les gens qui vous disent avoir vécu au Japon et vous expliquent ce que sont les Japonais. Bien sûr, je ne m'inclue pas dans ce dernier groupe, puisque qu'une des raisons d'être de ce blog est de dire, petit à petit, ce que je comprends de ce pays, et puisque ma capacité de compréhension des choses et des êtres n'a d'égale que la précaution avec laquelle je formule un jugement de valeur.

Il n'est pas nécessaire de poser une question à laquelle on aimerait bien avoir une réponse, il suffit de se poser cette question et d'attendre. J'ai fait cette expérience de nombreuses fois : l'esprit est assez bien fait pour naturellement amener le sujet dont on a envi de parler, de manière quasi inconsciente.

C'est pourquoi, étant donné le fait qu'une question (de plus) est maintenant posé dans mon réceptacle cervical, le lecteur assidu en aura probablement la réponse dans les mois qui viennent ; et si Camus avait été Japonais, aurait-ce été l'absurdité du monde qui l'aurait fait se révolter ?

mardi 3 août 2010

J'ai pas fini d'en découvrir

Je vous raconte les dernières en vrac :

D'abord, j'ai trouvé le moyen de savoir dans le métro, à quelle rame se positionner suivant la correspondance ou la sortie qu'on veut prendre à destination. J'avais vu une Chinoise le faire, je me suis dis : "je peux le faire aussi", et j'ai trouvé.

Puis, j'ai trouvé les épinards dans mon super marché local, j'adore les épinard avec de la crème fraiche : ce soir, je me suis régalé.

Et enfin, j'ai fait confiance à ce Quebecquois qui m'a dit qu'il prévoyait certains date un mois à l'avance. J'ai encore du mal à y croire, mais la charmante me disait il y a une semaine quelque chose du style : "au mois d'août, j'ai trop de truc prévu, on peut se voir en Septembre". Ca m'avait fait beaucoup rire et je ne lui en voulais pas, puis je me suis dit : "allons, proposons lui, enthousiaste, un date en Septembre". Et bas ça y est, j'ai un rendez vous le 4 Septembre ; au moins, j'ai le temps de penser à ce qu'on va faire...

Voilà, je crois que je n'ai pas fini d'en découvrir...

Une petite dernière, dans la série : "comment dit-on en Japonais" : Comment dit-on : "se ressembler comme deux gouttes d'eau"... lol, j'étais vraiment plié en quatre, quand ma prof me l'a dit, très sérieusement : on dit : "うり二つだ", traduit très correctement par : "c'est deux melons". ...

samedi 26 juin 2010

dialogue en Japonais, leçon 11

「どうしたの。元気がないね。彼と喧嘩でもしたの?」
「そうじゃないわ。でも、このごろ憂鬱なの」
「じゃ、髪型でも変えてみたら?」
"qu'est ce qui t'arrive, t'as pas l'air en forme. Tu te serais pas une disputé avec lui ?"
"Non, c'est pas ça, mais ces temps ci, je déprime un peu"
"Alors, pourquoi est-ce que t'essayerais pas de changer de coupe de cheveux ?"

Japonais, je ne sais pas, féminin, oui, ça c'est sûr hein :)

dimanche 6 juin 2010

les touches noirs du piano

Il nous arrive parfois des choses dont on sait qu'elles sont directement entrées dans la mémoire à long terme : on ne les oubliera jamais. Par exemple, je me souviendrai toujours du moment où j'ai appris la différence entre "説明", (explication dans le sens : "éclairement d'une option") et "言い訳" (explication dans le sens : "dire une excuse").

Et bien, quand ma nouvelle professeur de piano m'a parlé de l'index comme étant un peu maladroit, du majeur, trop long, de l'annulaire, trop faible, du pouce un peu trop lourd et de l'auriculaire, pas trop mal pour jouer, j'ai senti que j'allai apprendre des choses. Mais quand elle m'a expliqué qu'il fallait sentir, entendre et prendre en compte la différence de son entre les touches noirs en blanches, j'ai été bluffé.

Et oui, je n'y avais jamais pensé, mais les touches noirs sont plus courtes que les blanches, on peut donc démontrer très facilement que, par effet de levier, en appuyant avec la même approche sur l'une ou l'autre, la force du son sera différente (plus fort sur la blanche).

Bon, alors c'est bien simple, ma main n'est pas bien placée, mon son est mauvais, mes déplacements aussi, et on a commencé des morceaux nouveaux parce que ceux que je travaillais seuls ne sont probablement pas récupérables en l'état...

Seulement maintenant, j'ai un problème, à la lumière de ce qui me parrait maintenant être clairement la plus grande difficulté du piano, à savoir, la maîtrise du son, il va m'être difficile de travailler sur mon klavinova à 40,000 yens quand mon objectif est de faire de la musique sur un steinway... 困るよ〜

mercredi 2 juin 2010

Esprit de finesse ou de géométrie?

Je vais parler, bien sûr, des Japonais.

L'idée de synesthésie entre language et pensée s'est imposé à moi comme une évidence dès mes premières semaines en Angleterre, durant l'été 2005, où j'avais l'impression très vive de créer, en m'exprimant en anglais, une seconde personnalité qui n'avait rien à voir avec la première.

Comme si les moyens qu'on a à sa disposition pour s'exprimer déterminaient la structure de la pensée, et ce serait logique, puisqu'il parrait, même si ça n'a jamais été clair pour moi, que la parole est nécessaire pour élaborer la pensée.

Bien, arrêtons nous sur une phrase de Japonais qui depuis quelque jours, à force d'être relu, ne cesse de m'étonner : "使用を控えていただければと思います" (shiyou wo hikaete itadakereba to omoimasu). Mot à mot, brutalement : "utilisation wo si vous pouviez réduire to je pense". Ce "si vous pouviez réduire" est en fait mis à la forme que je crois être la plus poli, et se traduirait donc plutôt par : "si vous pouviez vous donner la peine de réduire"... Mais continuons :

En faisant passer ça dans une petite matrice de transformation linguistique, on obtient : "si vous pouviez réduire l'utilisation [de l'appareil considéré, de l'action en cours], ... Je pense". L'utilisation de quoi ? C'est à déterminer suivant le contexte. Mais il manque tout de même quelque chose : que pense donc le Japonais quand il dit "je pense"? En fait, il est sous entendu qu'il pense qu'il serait heureux. Nous avons, donc, en fait :

"Si vous pouviez réduire l'utilisation [contexte], je pense que je vous en saurais gré." Et en vérité, il ne s'agit pas de réduire quoi que ce soit, le locuteur souhaite en fait que l'interlocuteur arrête tout simplement d'utiliser ce qu'il est en train d'utiliser. La phrase française finale serait donc : "Je vous saurais gré d'arrêter ce que vous faites", et le Japonais dit : "Si vous pouviez vous donner la peine de freiner l'utilisation, je pense que..."

Ainsi, il n'est pas rare que je passe cinq ou dix minutes bien pesées sur certaines phrases qui m'échappent, car, vous l'aurez compris, j'ai parlé ici de la forme, mais les problèmes de fonds sont eux aussi légion, comme j'ai déja eu l'occasion de l'exposer.

Esprit de finesse...

mardi 25 mai 2010

Mon destrier qu'avec respect, toute la France admire!

Ca m'était arrivé au moins deux fois à Paris : en sept, ans, je me souviens de deux cuisants échecs de course à vélo. Oui, parce que quand je vois un vélo, en en chevauchant moi même un, je ne peux m'empêcher de me mesurer à mon concurrent, et je gagne toujours, ou presque !

Une fois, à Paris, en revenant d'une épreuve du concours dit "CCP" au parc de Vincenne, je suis tombé sur un champion, en combinaison, qui m'a rattrapé en flèche, et je n'ai même pas réussi à faire tomber la distance assez pour que les 50 mètres qu'il m'avait instantanément mis devant les yeux soient abaissés à moins de 10.

Puis une autre fois, rue de la convention, revenant du lycée : une brute épaisse sur un vélo qui semblait encore plus désuet que le mien, m'avait mis à terre : le colosse, 90 kilos, un peu gras, cheveux bouclés, pédalait comme une machine. Le genre de rythme qu'on prend, leste, pour une pente, sur la plus petite vitesse, lui il l'avait sur la grande, assis, rameur invétéré, descendant de galérien, sûrement.

Puis aujourd'hui, Tokyo, revenant du judo :

D'un allure sereine sans qu'elle ne soit vilaine,
Je brûlais goguenard quelque feu chatoyant
Dans la nuit éclairée de faisceaux bien bruyants
Et de passants pressés, à Tokyo, ville pleine.

Quand soudain, flèche vive, que je n'ai vu passé
que par chance et grâce à mes yeux fort affutés,
Un homme ahurissant, rapide me devance.

Mon sang ne fait qu'un tour, je commence à courir,
Mais alors que le drôle file sans s'arrêter,
J'ai par deux fois devoir de mettre pied à terre,
Faisant passer prudence avant hâte fougueuse.

Qu'importe la distance, 500 mètres peut-être,
Avant de n'arriver à l'antre de ma bête ?
Je n'avais pu magré tout mes muscles activer,
Rattraper le manant, sur son vélo, seigneur.

C'est ainsi que pour la première fois, à Tokyo, en m'a fait l'honneur de me battre. Je peux bien me dire que j'avais deux sacs sur moi et un vélo à 130 euros en face d'un véhicule de course, et que j'étais à jeun, et fatigué de randori, qu'importe, je suis encore vaincu.

Mais cet échos à mes deux défaites parisiennes sonne, je ne sais pourquoi, comme une promesse. De quoi ? Je ne sais pas, mais un espoir en quelque chose est née ce soir et ça pourrait ne durer qu'une nuit, ce serait suffisant pour humblement remercier l'homme au vélo qui, même s'il ne le sait pas, à gagné une belle course !

lundi 10 mai 2010

Le bras de fer

Aujourd'hui, je suis allé gentiment à l'école de piano "yamaha" où... je prenais des cours de piano pour leur dire que j'arrêtais. Oui, j'ai trouvé avec l'aide de ma professeur de Japonais un endroit qui me convient mieux.

Et alors je dit à la réception : "j'arrête" ; on m'invite à m'asseoir, puis il me faut 15 minutes pour comprendre derrière mille formules de politesse qu'il faut que je règle les leçons du mois de mai, même si je n'y vais pas.

J'ai dit : "j'ai compris" ce qui en Japonais veut à moitié dire "j'accepte", il me semble. Puis je suis parti en m'excusant, mais décidé : je ne payerai pas. C'est un bras de fer qui commence entre la société pour qui tous les moyens sont bons pour escroquer les gens, et moi, le justicier qui refuse de céder face à l'absurdité.

Car il est absurde et malhonnête de vouloir me faire payer des leçons que je ne prendrais pas, même si on m'a probablement fait signer un papier qui explique en quoi je devrais payer. C'est pourquoi j'appelle avec force et conviction toutes les âmes qui souhaitent me soutenir dans ce premier bras de fer Japonais : je ne payerai pas !!

dimanche 9 mai 2010

En France - la deuxième impression

Bon, voilà plus de 4 mois que je suis rentré, il est tant de finir sur le chapitre : "France Japon Surprises". Je suis rentré par l'avion, puis j'ai pris le RER, et c'était tout comme pauvre et sale. Les transports Japonais sont en effet immaculés et sans aucune mendicité.

De toute façon, les Japonais ne mendient pas, c'est tellement honteux de ne pas travailler que certain malheureux qui ont perdu leur job font même semblant d'encore partir au boulot le matin, s'inventent des coups de fil et des réunions ; il y a eu un film que je n'ai pas vu sur ce phénomène (qui ne serait, donc, pas rare - étrange pays...)

Nous Français, on est tellement content de ne pas aller travailler qu'on serait près à faire grève quand nos fêtes nationales tombent le WE. Moi je serait dans le mouv' en tout cas :)

De France, ce qui m'avait manqué, au Japon, c'est le vélib, les cafés bars cool, la bouf bien lourde, les mouchoirs (qui au Japon, s'ils sont gratuits, sont trop mince pour un nez Européen), la beauté de la ville, la musique dans le métro, et des fringues qui sentent pas le tabac froid quand je rentre de soirée.

Et du Japon, en France, pendant ces deux petites semaines, ce qui m'a manqué, ce sont les toilettes électroniques, les magasins ouverts tout le temps, le riz, entendre parler Japonais, et les tsukemen.

Voilà pour un tour d'horizon, et dans huit jours, je suis au Cambodge :-)

lundi 3 mai 2010

J'ai craqué

Oh, ce n'est pas grand chose, mais moi qui n'avait pas l'habitude de présenter ma carte ED, carrefour, FNAC ou que sais-je encore, refusant poliment ce petit avilissement,

j'ai eu beau me battre encore et encore, après près d'an an et demie au Japon, j'ai suis bon gré mal gré moi aussi devenu un consommateur averti, profitant des réductions diverses et variés dans le pays des "points cards" (pointo caado en katakana fun).

J'ai donc sur moi, au quotidien, une douzaine de cartes dans mon portefeuille qui va jusqu'à prendre des allures féminines dans son gonflement : c'est à peine si je peux encore m'asseoir dessus.

Il y a donc, de gauche à droite : La carte pour avoir 10% de réduction sur les sandwich du 42ème étage. La carte pour avoir des réductions dans le magasin où j'achette mes costumes et mes chemises (je dois cependant avouer ne pas être un grand consommateur de ce genre de produit, ayant accepté et assumé de porter des vieux habits puisque chacun sait que ce sont les plus confortables). La carte pour avoir des cadeaux quand j'aurai acheté assez de pain dans la boulangerie près de chez moi (je rappelle que j'ai déménagé dans le quartier dit "Français").

La carte du Daimaru, qui me sert le midi quand je vais m'acheter un bento dans le centre commercial du même nom qui s'étale dans le sous sol de la tour où je travaille. La carte du coiffeur à 1,100yen : dix coupes payés, une offerte ! La carte pour avoir des boissons à 50 yens dans les distributeurs du respectable établissement qui me fait des chèques à la fin du mois.

La carte pour payer le pressing moins cher (celle là est obligatoire: on est obligé de se faire constuire une carte pour payer moins cher). Oui, j'ai essayé de repasser mes chemises au début. C'était le début, maintenant, je préfère payer 1 euros 50 et en profiter pour aller acheter du pain en face (puisque c'est en face). La carte pour payer 400yen au lieu de 700yen dans le centre sportif proche de mon ancien logement. Un de mes tsukemen préféré étant dans ce même coin, j'y vais encore parfois nager. La carte BIC CAMERA, pour avoir 10% de réduction sur les produits d'un magasin qui s'apparente à la fnac de notre beau pays (mais sans les BD).

La carte pour payer moins cher (de combien?) les produits du super marché le plus proche de chez moi où on trouve, notemment, du bon vin ainsi que du fromage... La carte pour un autre coiffeur, encore moins cher! (1000yen). La carte du Onsen à la station par laquelle on passe en rentrant sur Tokyo après avoir crapahuté dans les montagnes mitoyennes (10 onsen payés, un offert).

La carte de mon curry oudon préféré. Ce curry à tellement de goût que quand j'en bois le jus, ça me rappelle des scènes oubliées de mon enfance et me ferait presque faire l'hypothèse de synesthésie... La carte des magasins Yamaha ; pas de réduction, juste une carte d'inscription à mes cours de piano. La carte de transport.

La carte maruzen, pour avoir des réductions sur la librairie du même nom. La carte du magasin du Shinjuku où je fais mettre en cadre certains dessins qu'on m'a laissé, et enfin, la carte BNP que je porterais fièrement autour du coup comme les Japonais si je ne préférais risquer de l'oublier en la gardant dans ma poche.

Et ce stock de carte continue d'augmenter, cette photo n'inclue pas la carte des internet cafés de la région du kansai (puisque j'habite dans le kanto) ni celle du at home café qui est un maid café où j'ai bu un café hier... Et je terminerai la dessus, j'ai ma carte "je suis allé une fois au at home café". On a vu qu'il y avait des cartes "je suis allé x fois au at home café", x appartenant à l'ensemble {1,50,100,200,500,2000,5000} ou quelque chose de similaire.

Et bien figurez vous que si d'après les maid, personne ne serait en possession de la carte "je suis allé 5000 fois au at home café", il y aurait "beaucoup" de personnes ayant la carte "je suis allé 2000 fois au at home café". Je vous laisse faire le calcul du nombre d'années nécessaire pour aller 2000 fois au même endroit ; toujours d'après les maids, ces gens iraient "plusieurs fois par jours" ; c'est donc en supposant que ces personnes sont Japonaises, que je concluerai: il sont forts ces Japonais.

dimanche 2 mai 2010

katakana Fun - vous ne trouverez pas !

Ce katakana fun, vous ne trouverez pas son sens. Il s'agit de バックミラー (bakkumiraa). Alors ? Et sinon, on peut énoncer deux propriétés du Japon:
1) S'il pleut, un pourcentage de la population supérieur à 99% a un parapluie (contre 52% en France)
2) S'il fait grand soleil, un nombre non négligeable de femmes ont aussi un parapluie (contre 0% en France).

Et quoi d'autre ? Les Japonais ont un goût pour la musique : il y a un festival Chopin en ce moment, et en appelant deux semaines à l'avance, je n'ai pas réussi à avoir une place pour ce que je voulais. Normal ? Oui, mais en fait non, parce qu'il y avait quand même 820 places de disponible et que c'était le matin...

Je regrette un peu la petite église Saint Julien le pauvre...

jeudi 15 avril 2010

Je ne suis pas moqueur


Et non, je ne suis pas moqueur, vous ne lirez pas dans ce blog de moquerie quelconque, si ce n'est dans une grande finesse, apanage des esprits fins :-)

Mais quand j'ai vu dans l'ascenseur de mon petit appartement gracieusement offert par mon employeur chéri, quand j'y ai vu la nouvelle description des personnes qui gèrent la maison, je me suis dit, comme souvent : ils sont bons ces Japonais.

Il y a donc Miku-san, dont les animaux favoris sont le golden retriever (une race de petit chien) et le piranah (le piranah), et qui s'intéresse aux "teddy bear", c'est à dire aux ours en peluche. Puis il y a Miura-san, dont les sports favoris sont le foot et le baseball et qui s'intéresse au "cat cafe". Je ne commenterai pas plus avant ces faits, qui, j'espère, vous auront fait sourire un peu.

En ce qui me concerne, je suis au bout de mon étude de chopin (la révolutionaire), je monte la vitesse du premier scherzo (à ce qu'elle doit être, 120 la blanche pointée, c'est terrifiant), je déchiffre deux autres études de Chopin et je mets en place la première étude de Liszt. J'ai commencé la deuxième saison de Major, et l'épisode 102 de One piece...

Et bientôt, je vais aller parler à Miura-san pour lui demander quel est le meilleur cat café de Tokyo, et je me dirai probablement, encore une fois : "ils sont bons ces Japonais"...

lundi 29 mars 2010

les vérités selon Vincent...

J'allais buzzer avant de me rendre compte que j'avais peut-être des choses à dire, alors je me lance dans un nouveau chapitre de ce blog s'intitulant : "les vérités selon Vincent, ou, petites lapalissades des esprits fins".

La vie est une suite d'actions. Jusque là, je pense rassembler tout le monde (encore que des esprits tordus pourraient trouver à y redire,...) La vie est donc une succession d'actions entrecoupées de transitions. (Ceci peut se comprendre à différentes échelles - au niveau de la réaction chimique, par exemple, l'action se situe dans l'apport d'énergie et la transition quand l'énergie d'activation est atteinte ; au niveau quotidien, la transition est au réveil, le matin, etc...).

L'action emporte la pensée par son mouvement continue de telle sorte qu'elle devient facile, immédiate, naturelle : un travail passionnant fait oublier le souper, l'exécution d'un morceau de piano se déroule dans un espace atemporel, un match de sport occupe facilement toute une matinée. S'il n'y avait que des actions et si on pouvait les choisir à l'avance, comme on commande un menu au restaurant, vivre serait (trop) facile.

Mais il y a deux problèmes : tout d'abord, on peut se tromper de direction et revenir en arrière : vouloir changer de stratégie (agir, décider, ce n'est pas aussi facile que de commander dans un restaurant). Ensuite, il y a les transitions.

Le remède ?

Il y a des clés de compréhension, dont la première, la plus récurente, la plus saisissable, est le recul. Le recul permet de prendre de bonnes décisions ; si toutes les décisions prises le sont à la lumière du recul, il n'y a plus qu'à s'appliquer à se faire confiance : faire confiance, dans les moments de doutes, à la personne "éclairée" que l'on était au moment où on a pris la décision qu'on a prise. Si l'on prend ses décision avec du recul, alors la confiance qu'on voudra bien s'accorder fera éviter les erreurs de direction : la stratégie restera bonne.

Puis les transitions, les fameuses transitions. On est pas mécontent de faire du sport, d'être debout tôt le matin, de parler à celle à qui on a envi de parler, mais l'on ne veut pas marcher jusqu'à la salle de sport, se lever tôt le matin ou faire l'effort d'aborder quelqu'un. Il y a ici, au moins un remède qui fonctionne pour peu qu'on veuille bien s'y essayer : il s'agit de l'autosuggestion. J'en avait fait, j'ai arrêté il y a quelques années,

mais devant les nombreux animés qui veulent que je les regarde et mon piano criant qui fait la moue, je vois bien un cas très pratique de ce que je viens de conceptualiser : cette transition entre le loisir passif et l'action cathartique, elle est tellement compliquée qu'il aura fallut au moins un post sur ce blog pour la réaliser...

lundi 15 mars 2010

Expression Japonaise

Dans la série "en Japonais", voici la dernière : Comment dit-on : "je voudrais habiter à un endroit pas trop éloigné de x" (il s'agissait d'un texte sur les personnes âgés qui vivent seules).

スープが冷めない距離に住みたい, qui veut, mot à mot, dire : "je veux habiter à une distance à laquelle la soupe ne refroidit pas" ; et pour vous donner un aperçu de la grammaire, ça fait en fait : soupe ga (particule indiquant le sujet) pas froide distance ni (particule indiquant la lieu) vouloir vivre, ce qui donne :

"soupe ga pas froide distance ni vouloir vivre".

Et là, on comprend quand même qu'il est à peu près impossible de penser en Français puis traduire sa pensé en Japonais ; en classe d'Anglais de seconde, pour une composition, on nous disait : "n'écrivez pas ce que vous voulez dire, écrivez ce que vous savez dire".

Pour ne pas traverstir ses idées, le jeu, consiste donc à apprendre à savoir dire de plus en plus de choses, le but étant d'arriver à une précision assez pointue pour pouvoir communiquer avec aisance et tact.

mercredi 10 mars 2010

une nouveauté

Car qu'est ce que l'ennuie, ce monstre qui dans un baillement avalerait le monde ? ...
Et pour l'éviter, il faut des nouveautés ! A vrai dire, je ne m'ennuie vraiment pas beaucoup, et ça en serait presque un peu ennuyeux, d'ailleurs, mais l'introduction m'a parru bonne, alors pour cette tirade hors sujet, toutes mes excuses.

Et oui, il y a d'abord eu l'anglais qui me fait parler de figures quand il s'agit de chiffre et de reliabilité quand je veux parler de fiabilité, et maintenant, il y a le Japonais, qui me pousse à demander pardon en finissant mes phrases. Et, bien sûr, le Japonais dans l'anglais qui me fait rajouter un petit "I think" en guise de point de suspension, même si je suis sûr, d'ailleurs...

Ce blog n'a certainement pas le succès qu'il mérite si j'en crois le nombre de commentaires quotidiens que j'ai à le plaisir et l'avantage de recevoir, mais je préfère penser, en toute humilité, que c'est le relief de ma verve qui force à l'admiration et vous laisse sans voix ! Pour ceci, toutes mes excuses.

J'étais donc parti pour écrire sur cette nouveauté, nous y voila : c'est en attendant la suite des one piece sur utorrent et parce que mes animés de réserve, à savoir "Major" et "Full métal Alchimiste" ne me tentaient pas plus que ça, que j'ai décidé de passer le gap : même si, ici, les animés sont pour petits et grands, ce n'en sont pas moins des dessins animés alors j'ai cherché à visionner mon premier drama... (ne tombez surtout pas dans le travers qui consisterait à associer le drama Japonais au drama Indien, ça n'a rien à voir).

J'ai donc vu le drama "life", très émouvant : je recommande ; et j'ai commencé hier "nobuta wo produce" qui me fait penser, dans mon esprit, avec mes références, à une version japonaise d'un film de Kusturika en plusieurs épisodes. Il faut savoir que j'adore Kusturika, alors si je prends encore un peu de temps pour écrire ce post, c'est un vrai don de mon temps que je fais, veuillez l'accepter comme tel, sur ce, je vous laisse, très cher lecteurs.

申し訳ない、忙しいんだもん。。。

mercredi 3 mars 2010

En France : la première impression

Je (re)situe le contexte : Je suis rentré en France fin décembre après un peu plus d'un an d'exil, et même si aucun de mes souvenirs n'a pu être entaché d'une quelconque façon, j'avais quand même oublié pas mal de choses...

Il est donc 11 heures du soir, le 23 décembre et je suis à Paris depuis une heure. N'étant pas (encore) riche, je refuse de rentrer en taxi et me dirige vers le RER. Quel connotation, le RER ; ici, quand on parle du train, c'est avec une déférence rare : tout comme les jeux vidéo, les mangas ou les starlettes, les trains ont leurs otaku.

Je vais vers la machine pour tickets. Elle ne fonctionne pas, je vais donc vers une autre, qui ne fonctionne pas non plus, mais sans que ça ne soit indiqué. Je fais alors la queue derrière un groupe d'étrangers que je dois aider parce que la machine qui vend des tickets dans l'aéroport Charles de Gaulle ne les vend visiblement qu'à des francophones... Et ça dure, ça dure... C'est lent, c'est lent...

Et ce fut ma première impression, de retour au pays. Alors bien sûr, il faut en rire, y voir les bons côtés car il y en a, et ont finit tout de même par rentrer dans ce RER à l'heure, puisqu'il est en retard ; mais cette situation est complétement inadmissible, de surcroit quand on sait qu'il est possible de faire fonctionner ce système autrement, correctement.

En effet, au Japon, jusqu'à maintenant, je crois avoir vu une machine en panne en tout et pour tout, j'ai du faire une queue cumulée de moins de 15 minutes pour l'achat d'un ticket et pour ceux qui ne comprennent pas la langue locale, le bouton "English" est toujours là. C'est un exemple ; ce n'est qu'un exemple.

samedi 20 février 2010

mais quelle galère...

On m'écrit : 私は秋田出身なので, qui se prononce : watashi wa, akita shuushin na no de... Et qui veut dire : moi, étant originaire de shuushin,... Alors je dis : "très bien, apprenons ce nouveau mot" en pensant au mot 出身 (shuushin, originaire).

Oui, parce qu'il y a tellement de mots en Japonais qu'il vaut mieux ne pas perdre une occasion d'en apprendre si on préfère ne pas y passer sa vie. Alors, je cherche le mot pour m'assurer de l'exactitude de son sens, et je tombe sur :

sens 1 : "origine d'une personne (ville, pays,...)"
sens 2 : "institution de laquelle on a été diplômé"
sens 3 : "directeur en charge des relations entre les employés"

Et là, je dis : "mais quelle galère..."

mercredi 10 février 2010

Y a-t-il des classes prépa au Japon?

Pour qui ne sait pas ce qu'est une "classe prépa", je conseille l'outil google qui saura répondre à votre insatiable soif de connaissance.

J'ai appris récemment de la bouche d'une personne en bonne situation pour savoir de quoi il s'agissait, ayant des enfants en bas âge à Tokyo, qu'il y avait un examen pour rentrer à la maternelle. Ne me demandez pas quelles sont les facultés que l'on cherche à mesurer, ni comment elles sont mesurées, je ne le saurai, j'espère, pas tout de suite :-)

Toujours est-il qu'il y a aussi des structures qui proposent aux soucieux parents de préparer l'enfant à ces examens, particulièrement importants puisque certaines écoles n'acceptent plus de rejetons après la maternelle : les portes du parcours d'excellence conduisant à la prestigieuses Université dite de Tokyo s'ouvrent tôt et rétrécissent...

Et aujourd'hui, dans un mail que je reçois, je me vois dans l'obligation de chercher la définition d'un mot : 卒園 (sotsuen), je reconnais en effet les deux kanjis, celui de gauche étant utilisé dans 卒業 (sotsugyou) qui veut dire "être diplômé de" et celui de droite étant utilisé dans 公園 (kouen) qui veut dire jardin public.

Diplôme du jardin... Diplôme du jardin... Qu'est ce que ça peut bien être? Mon dictionnaire, me sort alors de quoi pouffer, car même si je commence à m'habituer à voir des quantités de nouveaux mots désignant des concepts très précis ne pouvant souvent se traduire que par deux ou trois mots en Français, j'ai encore des suprises, et elles ne sont pas rares.

Sotsuen, donc, (卒園) veut dire "finir la maternelle", ou "être diplômé de la maternelle". Et je vois que le mot suivant de mon dictionnaire est 卒業式 (sotsugyoushiki) qui veut dire "cérémonie des diplômes de la maternelle".

Alors, alors quoi? Alors il y a bien une classe prépa au Japon, mais elle commence à la maternelle et se finit... on ne sait pas trop quand :-)

dimanche 24 janvier 2010

En France : la troisième impression

Un dimanche après midi, c'est bien le seul moment où j'ai le temps de bafouiller un peu d'écriture sur ce blog délaissé... Vous remarquerez l'effort de style auquel je m'applique chaque fois, j'ai bien sur rempli mon cerveau avec trop de bière et mon estomac avec trop de kanji pour me rappeler correctement du nom précis de ces outils d'écriture, mais sans arrêter de m'essayer à les immortaliser ayant un jour compris que c'est entreprenant qu'on réussit, alors, oui ! si la forme vous déplait, n'en vous déplaise je continue !

"Y'a des routes,... OK?" l'affreux ! la canaille, le sans vergogne ! Le parisien dans toutes son agressivité futile et sans fondement ! J'étais sur mon vélib, tranquille, sérieux, prudent et respectueux, sur le trottoir, bien sûr ! à contre sens sur le bitume, j'aurais été dangeureux alors que le macadame m'attendait comme un hôte : j'aurais même pu l'entendre... Quand soudain, le sous fifre probable d'une compagnie quelconque se cherche une prestance en m'harrangant de la sorte. Je n'ai pas bronché : soutenant son regard de la hauteur de ma monture, j'ai continué chemin ignorant le gueux et ses petites idées consciencieuses idiotes.

Il y aura par la suite quelques posts d'impressions suite à mon escale à Paris, car, sans aucun doute, il y a beaucoup à dire sur ce qui m'a manqué, à Tokyo, en France et sur la différence culturelle de mon point du vue partiel d'expatrié, cela va sans dire. Alors c'était un premier essai de traduction d'impression : les Français sont très aggressifs comparé aux Japonais, en tout cas, dans la vie de tous les jours, dans la rue ; cette aggressivité est la troisième chose qui m'a surpris durant ces 10 jours à Paris, le point ci dessus n'étant bien sûr qu'un exemple bien choisi illustrant mon propos, je pourrais en narrer d'autres.

Passez un bon dimanche, et ne buvez pas trop et sinon, rentrez en poney (comprenne qui voudra).

*** apparté ***

Quand je roule sur le trottoir ici, on se pousse pour me laisser passer et tout le monde fait ça, et pour tout le monde, car ces gens ont compris qu'on a quand même un risque minime de mourir écrasé par un vélo, alors que les voitures assassinent chaque jours. mais le piéton beaubeau parisien croit que le trottoir lui appartient, et il ne lâchera rien, mais moi, je me battrai et roulerai sur tous les trottoirs du monde pour faire changer les mentalités !

dimanche 17 janvier 2010

Soupir

En musique, un soupir est un silence entre deux notes. Et bien, ce poste est un soupir dans mon blog ; et ce silence est, comme toujours, le signe d'une activité continue, activité qui explique pourquoi aucun poste ne vient éclairer votre journée ces derniers temps.

La prochaine note est pour bientôt, en attendant, quelques photos de mon dernier passage dans la campagne Japonaise - rien de bien artistique cependant.

En vous souhaitant une bonne année, quelques rêves et assez de ce qu'il faut pour les réaliser.

vin's