dimanche 22 février 2009

Serait-ce une utopie ?

Il est trop tôt pour commencer à critiquer le modèle de société du pays qui m’accueille ; car même si je ne dis que du bien du Japon, vous trouveriez (en cherchant bien) des gens qui sont rentrés chez eux soulagés…

Mais ce modèle de société a ça de bon qu’on se sent en sécurité partout, tout le temps et que _ voyez la photo _ des étudiants parti faire du sport laissent leur sacs bien en place, dehors, sans aucune surveillance ni aucune inquiétude : personne ne le leur volera.

Mon voisin a perdu son portefeuille trois fois comme ça ; il est revenu par la poste. Parfois quand je vais faire les courses, je n’attache pas mon vélo ; personne n’y touche. Les Japonais ont appris à vivre ensemble, à se faire confiance ; c’est agréable.

Serait-ce une société idéale ? Qu’est ce que cela cache ? Décidément, ce pays est passionnant…

dimanche 15 février 2009

Chinese or Japanese ?

La photo montre Tokyo vue du lieu où je travaille.

Ce dimanche 15 février, chose inhabituelle, quelques uns d’entre nous _ 7 pour être exact _ sommes allés siroter quelques bières dans le quartier d’Asakusa. Nous étions attablés depuis deux bonnes heures, consommant peu, dimanche oblige…

Simultanément, des Japonais attendaient qu’on aille se perdre ailleurs : un quelconque évènement avait en effet rassemblé une 40ène d’entre eux, et le manque de place en ce lieu avait forcé un petit nombre _ 6 ou 7 pour être exact _ à s’attaquer la panse dans le froid du dehors…

Nous sommes finalement partis, certes un peu poussés, mais sans nous sentir de trop un seul instant, simplement, content.

Etre ensemble encore un peu, autre endroit ! Même carte, mêmes têtes : tout était un peu similaire. Et pourtant, quelque chose était différent, très différent : ces serveuses avait un quelque chose auquel nous n’étions pas habitués, comme si leur politesse était un habit mal portée : nous ne nous sentions pas vraiment accueillis. Il nous a fallu 5 minutes pour en conclure : « elles ne peuvent pas être Japonaises ».

Et au moment de partir, Guillaume a dit (en Japonais) : « Venez vous de Chine ? » Guess what they told us...

dimanche 8 février 2009

C’était un samedi soir…

Comme on les aime ! This blog is about Japan only, mais il y a plusieurs éléments dans ce petit récit de ma vie, qui sont typiquement Tokyoïtes ! Nous avons commencé par un charmant Isakaya nomihodai : deux heures d’alcool à volonté, c’était propre ! Nous avons fini le repas sur des chansons paillardes, ou plutôt, des gueulements paillards, devrait-on dire prenant en considération la force de nos voix et l’état d’ébriété avancé dans lequel nous nous trouvions.

Puis nous sommes allé à la plus grande boîte de Tokyo et devinez quoi ? C’est dans ce lieu que j’ai pris la photo de cette violoniste ! Ici, je vais de surprises en surprises, et c’en sont des bonnes : cette admirable musicienne _il faut l’être pour exercer son talent devant des centaines de personnes criardes et désorientées_ a fini son concert sur une note romantique : Edith Piaf ! Autre petit agrément : c’était la première fois, dans un club, que je voyais un distributeur de canettes de bière…

Je ne me souviens pas bien du retour ; j’arrive, de toute façon, toujours à rentrer : certains on reçu une excellente mémoire, d’autres un don pour parler, les talents de ce monde sont aussi nombreux que ses habitants ; moi, j’arrive toujours à rentrer chez moi… Et aujourd’hui, c’est dimanche et il fait grand soleil ; un petit Onsen artificiel au cœur de Tokyo m’attend : j’ai besoin de relaxation. Je n’ai pas encore le salaire pour me faire masser, mais entre les différentes sortes de jacuzzi, sonnas et douches en tout genre, c’est un cerveau neuf qui va bientôt fonctionner, effaçant l’attaque brutale d’un samedi soir comme on les aime !

dimanche 1 février 2009

J'apprends le Japonais

Et Dieu sait que je ne suis pas idiot ! Et pourtant, j'ai souvent du mal avec la compréhension. Vous vous souvenez probablement de Ratus, avec qui nous avons, pour la plupart, appris à lire. Il n'y a pas de Ratus dans mon livre de Japonais, il y a des dialogues. Et si on me finançait, je ferais une thèse ayant le sujet suivant : Comprendre les différences culturelles entre la France et le Japon en s'appuyant sur les livres utilisés pour apprendre ces deux langues.

Je vous livre ici un dialogue (fort mal) traduit par mes soins et vous laisserai libre d'en penser ce que bon vous semble. Je n'arriverais pas, en effet, à commenter correctement ce texte et vous vous fourvoieriez sur ma pensé en lisant des phrases que je n'aurais pas voulu écrire. Still , je souris sous cape à peu près deux fois par semaine, quand je demande à ma professeur de Japonais: "mais le sens de ce que je viens de lire, c'est bien blablabla ?" Et oui,...

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L'homme: Votre père, est-ce qu'il va bien ?
La femme: Oui. Mon papa a déjà 81 ans, mais parfois, il fait des voyages avec ma maman et d'autres fois, il cuisine des légumes.
L'homme: Oh, c'est vrai ?

Question: Est ce que les parents de la femme vont bien ?
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Tout vous parait normal ? Bon, nous ne sommes pas sensibles aux même choses. Un texte pour apprendre une langue, c'est un texte qu'on construit le plus simplement possible, c'est le ciment d'une langue : Il est fait de phrases génériques qui parlent à tous. Un texte pour apprendre une langue est, je pense, révélateur d'un mode de pensé des gens qui la parlent. Et alors ? Et alors je vais avoir 25 ans, mais parfois, je vais me promener pour prendre des photos avec mes yeux, et d'autres fois, j'apprends le Japonais.

vin's