mercredi 20 avril 2011

se sentir intelligent ou comment un tsukemen peut tout changer

Je ne sais pas si ça me rend moins bête ou si ça m'en donne juste l'impression, mais une des habitudes que j'ai prise depuis quelque temps et qui est en quelque sorte un des contacts réguliers que j'ai avec la France et sa langue, c'est "France culture".

Plus précisément, j'écoute chaque soir les chroniques de France culture sur des thèmes variés, et c'est la plupart du temps extrêmement intéressant ; en particulier aujourd'hui, je recommande l'écoute de la chronique d'Allain Gérard Slama et de celle d'Alexandre Adler...

Je ne vous ferai pas l'affront de vous donner des hyperliens quand google, votre ami, vous mènera facilement au lieu où vous pourrez déguster ces mets auditifs... Mais je vous mets en garde : on en tombe dépendant ; et si vous en voulez une preuve, je vous la livre volontier : les quelques jours que j'ai passé à Hong Kong m'ont donné l'occasion de faire connaissance avec le serveur du pub en bas de mon appartement, puisque j'étais devenu son client le plus fervent, devant chaque soir consommer étant donné que mon éducation ne me permettait pas de profiter de leur Wifi pour télécharger mes podcast sans apporter en contrepartie un peu de ce qu'on peut offrir de mieux à un pub : goûter sa bière.

Voilà, France culture pourrait vous rendre alcoolique, prenez y garde, je me décharge d'avance de cette responsabilité.

Autrement, je me suis lancé dans la science fiction : "Pandore abusée". Quoi d'autre... Puisqu'on est dans les chronique, je suis preneur de n'importe quoi qui soit court et que vous recommanderiez. De mon côté, je vous recommande également les chroniques de Philippe Jurgensen.

Quand je parle de chronique, je sous entends un format "podcast".
Comme pour la bière quoi, ou les tsukemen. Le 8 avril dernier, il ont ouvert 4 ou 5 nouveaux restaux de ramen/tsukemen dans le sous sol de la station "Tokyo" où siège mon employeur, et c'est pas mauvais. C'est dingue comme un tsukemen peut tout changer. Mais je m'égard, je m'égard...

mercredi 6 avril 2011

vin's, le retour !

Ce post se voudra court.

Après une interruption de courte durée, ma vie à Tokyo a repris, doucement, mes habitudes aussi, et la volonté de les remettre en question, pour les remplacer par d'autres, puisque l'envi de se renouveller précède l'envi de se stabiliser...

Le tremblement de terre du 11 mars, au 40ième étage, ça envoyait. Je crois que j'ai eu peur, quand sous mon bureau, je me tenais des deux mains pour éviter de vaciller ou de me cogner. Un sentiment terrible, une ivresse vivace : de la bonne peur, de la peur comme on en demande, comme on l'aime... Je le dis sans faux semblant, les tremblements de terre, j'adore.

Forcément, toute bonne chose s'accompagnant d'une mauvaise, il fallait bien être un peu ému quand on voyait, ensuite, de la fumée dehors et des explosions, au loin, accompagnées de grands feux.

Puis ce fut le tsunami,... Puis la catastrophe nucléaire... Et ma fuite sous la pression de ma famille et mes amis, lundi 14 au soir, par le dernier Shinkansen, vers Osaka, puis l'avion jeudi pour Hong Kong, sous la pression de mes managers... Et le retour, quelques jours après, enfin !!

Tokyo n'est pas transformé, c'est sensiblement la même chose. En revanche, cet interlude terrible aura donné l'occasion à beaucoup de rentrer chez eux, par peur, par opportunisme, parce que c'était l'occasion de faire ce qu'on voulait faire, sans vouloir vraiment se l'avouer... Et pour d'autres raisons encore, probablement. Parmi ces personnes, des amis, aussi, parfois proches, aussi...

Tous les gens que je cotoyais durant ma première année à Tokyo, n'y sont plus. En ce qui me concerne, le voyage a été mouvementé ; il y a eu plusieurs tremblements, et plus terrible que ce dernier si on les mesure par l'effet direct qu'ils m'ont fait.

Et pourtant, je n'ai durant tout ce temps pas vraiment pensé à quitter le Japon, et pas du tout dans les six derniers mois. Voila, je suis là pour un moment encore... La vie redémarre :-)

héhé, à l'instant ou j'allais appuyer sur "publish post", un tremblement de terre : on entend (en tout cas chez moi), une sorte de craquement sourd très, très léger, comme ferait le bois d'une grosse armoire quand on cherche à la déplacer, et simultanément, on est très faiblement secoué, et le lampadaire bouge ; si je fais une psychanalyse un jour, ce sera pour comprendre pourquoi j'aime les tremblement de terre !!

Ah, à part ça, il fait un temps superbe à Tokyo, qui donne envi de batifoler ; le rideau de l'hivers a mis un temps interminable à s'entrouvrir, mais il n'y a plus de doute possible : les cerisiers sont blancs comme la pureté, mon blouson finit systématiquement dans mon porte bagage avant que je n'arrive au bureau, mon chauffage ne s'allume plus, et _je concluerai sur ce point_ j'ai envi de bière, bref, je suis dans une forme atomique ;-)