mardi 29 novembre 2011

l'ange et la bête

Mon voisin d'à côté continue de m'importuner de diverses façons qu'il serait trop long de narrer à cette heure avancée de la nuit, et je continue de me défendre de la manière la plus lâche et intelligente qui soit : informer l'agence qui sert d'intermédiaire entre le "gaijin" et la société Japonaise : "tokyo rellocation" payée par l'organe qui loue mes services pour le pécule qui me permet de subvenir à mes besoin vitaux : un toit, du vin, et du travail.

Cela fonctionne assez bien : le dit voisin cesse une à une les actions qui troublent ma vie tranquille et moi, je ne réagis pas, et me réjouirais presque _si ma vie était assez plate pour m'en donner le loisir_ de l'imaginer, rageant, devant l'échec de sa bêtise face à mon urbanité.

De l'autre côté, ma voisine d'en face continue de manifester des marques d'accueil désintéressées, des sourires épanouis, et en réponse à la carte de visite que je lui avais récemment donnée en acceptation à sa proposition d'aller dîner ensemble un soir de semaine, j'ai trouvé ce soir accroché à ma poigné un sac élégant contenant deux "Mille-feuilles Crème Marron" de chez "Foucher Paris" ainsi qu'une gentille carte m'invitant à lui faire savoir mes disponibilités...

Aucune avance ne se cache dans ces propositions, la dame étant mariée avec un petit garçon bien éduqué, si j'en crois les dires d'une tierce personne qui a pu le juger à l'occasion d'une rencontre fortuite en ascenseur : "礼儀正しい子だね" qui veut dire : "voilà un garçon bien poli".

Non, simplement, la mère de famille qui me fait face est un ange, et mon voisin d'à côté, une bête. Ou au mieux, un bêta. Ou peut-être, juste un con. Moi je suis un simple ayant eu la chance de ne pas naître simplet, et ces deux extrêmes qui m'entourent m'apparaissent comme une métaphone amplifiée de l'homme dans ce qu'il a de plus beau et de plus laid.

Si je souhaite devenir meilleur, je ne souhaite pas m'enlaidir : l'idiot qui m'ennuie va partir un jour et viendra un moment où je n'y penserai plus que dans une réminiscence indistincte, peut être au moment ou j'enverrai un mot à la personne qui m'aura fait penser : "il y a des voisines, on dirait des anges".

dimanche 25 septembre 2011

7 bonnes raisons de rester au Japon

C'est vrai, quand on est né quelque part, on a, a priori, pas mal de raisons de rester chez soi. Pas la peine de les énumérer. Quand on habite quelque part, on a aussi pas mal de raisons de partir de chez soi, pour quelque temps, l'envi de voir ailleurs, la curiosité, inutile de continuer à les énumérer

Mais alors, pourquoi rester plus de quelques années dans un pays qui n'est pas le notre ? Pourquoi ai je choisi de renouveller mon visa pour trois ans ? Je me pose la question et je vais répondre en direct, j'ai parié sur 7 raisons. Je ne pense a aucune d'elle à cet instant précis... Je me concentre... J'oriente mon cerveau... Et j'énumère en vrac : 7 bonnes raisons de rester au Japon.

1. Dans ce pays, personne te fait chier, ni dans les transports en commun, ni dans les magasins, ni dans la rue ; on t'agresse pas à part en criant dans des micros pour te dire de souscrire a Softbank ou à la sortie du métro pour te donner des mouchoirs. Tu es en sécurité ici, à tel point que Sarkozy aurait pas récolté un pour cent de voix, s'il avait été un Japonais tenant le discours qu'il nous a tenu, jadis.

2. Cette langue est un édifice formidablement imposant, tellement collosal que se l'approprier est un défi qui me plait ; je monterai l'everest un jour, mais ça me prendra moins de temps et moins d'effort, et ce que je verrai en haut sera moins beau, aussi.

3. La gastronomie, nom d'un chien, je ne passe pas une semaine sans penser au fromage, quand je suis ici, et pas un jour sans penser aux tsukemen, quand je suis là bah ; pas qu'aux tsukemen, mais aussi au tonkatsu, au sushi, au ramen, etc ; j'ai choisi mon camps d'insatisfaction, j'ai tout de même profité de l'autre pendant plus de 20 ans, soyons justes.

4. Mon boulot. Et oui, on peut se construire un cocon n'importe où, mais une fois qu'il est fait, il faut tout de même en profiter un peu. Moi les choses m'intéressent à mesure que j'y passe du temps, je m'active, je perfore, et je mets des points finaux. Et ça recommence sur d'autre choses, mais vouloir virer Sisyphe (シーシュポス en Japonais, shiishuposu) de la vie humaine, c'est confondre l'ange et la bête. 

5. L'aventure. J'ai pas assez de souvenirs particuliers dans la tête, j'ai besoin de voir d'autres pays d'Asie, et d'autres couleurs du Japon, je ne connais même pas Hokaido, je n'ai pas été en Mongolie ni à Séoul, l'Australie ne sera sans doute jamais aussi proche... Alors bien sûr, je manque l'Europe, mais l'Europe vieillit, j'irai visiter quand je serai vieux.

6. Mes potes. Ben en trois ans, je n'ai quand même pas passé ma vie à blogger, updater mon statut facebook ou envoyer des mails ; il y a quelques petits cercles qui se sont fait, je me sens plutôt bien ici. Et puis l'effet du temps couplé à la distance sur les amis, c'est comme une passoire qui retiendrait les meilleurs. Je n'ai jamais eu d'aussi bons amis (habitant en France) avec aussi peu de contact. Vive facebook !

7. Les catastrophes naturelles. Ben oui, les tremblements de terre, ça me stimule. J'attends le big one ; je rentre pas en France avant que Tokyo soit détruite. Il y a deux trois jours, quand le typhon est arrivé sur Tokyo, je suis parti du boulot plus tôt pour l'accueillir, juste quand il arrivait, mon parapluie a tenu 3 minutes, j'ai été mouillé des pieds à la tête en 5 minutes, mais _dommage_ je tenais debout ; j'attendais une petite tornade, c'était un gros mistral. Déception. 

Et il y a d'autres raisons, bien sûr... Quelles sont les votres de vivre où vous vivez ?

dimanche 3 juillet 2011

fucking gaijin go home

 Nous avions décidé de fêter l'anniversaire d'un ami dans mon appartement, ce qui y constituait la deuxième fête depuis mon emménagement en Septembre 2010 je crois. à 1 heure 30 du matin, tout le monde était parti, moi compris, et c'est à ce moment que j'ai eu l'avantage de voir cette affiche pour le moins explicite... Mais jetez un coup d'oeil à la deuxième partie :

Je ne voudrais pas faire penser à qui que ce soit que les Japonais sont des gens racistes, me battant moi même contre ce genre de généralisation stupide colportée par nombre de "gaijin". En revanche, en ce qui concerne mon voisin, il est impossible de douter :) ça ne me fait pas peur une seule seconde, ne serait-ce que par ce que ce type de personne redoute la confrontation, et donc ne la provoquera pas.

Ah, la fête était relativement tranquille. Cette réaction est juste complètement disproportionnée. Je suis pas du genre impulsif, je suis au stade de la réflexion... La bassesse du propose a du mal à me toucher et ce voisin ne me cause pas de souci outre mesure ; j'aurais tendance à ne rien faire. Mais je vais quand même en parler autour de moi ; y'a sûrement une petite loi écrite quelque part qui condamne ce genre de comportement.

Allez, j'ai tout de même d'autres chats à fouetter.

mercredi 8 juin 2011

le Japonais

Apprendre cette langue est probablement le défi le plus difficile que je me sois lancé jusqu'à maintenant, je n'en vois pas le bout. Un chacun perd la tête et met le blâme en moi, mais je sais rester calme, je ne faiblirai pas. Et je garde confiance quand tout me porte au doute ; saurai-je un jour parler la langue de... De qui ? Je ne connais même pas les grands personnages historiques Japonais, il faudrait d'abord pouvoir s'exprimer correctement.

Mais cette première étape est loin d'être franchie... Encore combien de centaines d'heures d'étude ? Je suis définitivement entré dans une phase logarithmique depuis un certain temps. Ca me rappelle la fois où on traversait un champ de boue dans la nuit et qu'à chaque pas, les chaussures étaient un peu plus lourdes et la fatigue, un peu plus intense...

La progression (ressentie) suis une courbe logarithmique à palliers. Je n'ai pas vu de pallier depuis longtemps... Je me réveillerai peut être un jour avec la sensation d'être bilingue, et alors pour parfaire l'étude, il faudra juste acquérir un peu de culture, histoire de pouvoir l'étaler, avant de la garder à la cave (chercher la métaphore), mais d'abord...

Qu'importe, je n'ai jamais eu de détermination aussi forte avant celle de venir au Japon. Et j'y suis. Mais j'ai la vague impression qu'une immatérialité me nargue... Rira bien qui rira le dernier, ce fantôme va bientôt chercher un autre esclave à observer.

Si tu es cette esclave, tu passeras par les chemins où je suis passé et aura tout mon respect pour cela. Mais prépare toi à une aventure longue et tortueuse, tout autant _heureusement_ qu'intéressante. Quant à moi, je pars à Bali samedi pour une pause bien méritée, à mon sens. Et après, on recommencera. Au moins, ce travail de Sisyphe a l'avantage de faire découvrir de nouveaux caps à chaque sommet : il y a la monotonie en moins. 

En gros, apprendre le Japonais, c'est palpitant, mais c'est long, et pas facile et si vous le saviez déjà, restez tout de même connectés, le prochain post parlera de choses que vous ne savez peut être pas encore, ni moi non plus, d'ailleurs. 

dimanche 22 mai 2011

Beppu, point culminant

Point culminant de quoi ? De mon petit voyage durant la golden week... Puisque après m'être arrêté à Nagoya, Osaka, Hiroshima, puis Fukuoka, c'est là que j'ai passé mes deux dernières nuit de vacances...

Beppu, c'est sur Kyushu et Kyushu c'est une des quatre grandes îles qui forment le Japon. Beppu, c'est un onsen géant, la ville la plus géothermique de la terre, il y a de la fumée en permanence au dessus de la région, on peut s'y faire enterrer dans du sable chaud, on voit de la vapeur sortir des bouches d'égout, c'est assez COOL :)

Fukuoka, j'ai rien trouvé à y faire à part manger des ramen, Hiroshima, c'est pénétrant d'émotion, on devrait y envoyer faire un pélerinage les habitants des pays ayant développé l'arme nucléaire,... Et à une heure de Beppu en vélo pourri loué à mon ryokan, on peut visiter les onsen de l'enfert... De l'enfert, oui, c'est leur nom (地獄温泉). Photos : 

 Il y a en a 8, voici le premier, une eau paradisiaque... à une centaine de degrés celsius...

 Paysage infernal, impressionnant...

 Voilà qui rappelle les marécages d'un jeu sur PC dont j'ai oublié le nom... ça fait gloup, gloup gloup ; on ne s'en approche pas trop...

 Ah, un hippopotame, il faut avoir été à Beppu pour voir un hippopotame qui attend qu'on lui jette des carottes dans la gueule (regarder bien son gosier) achetées 100 yen (environ un euro) deux mètres derrière,...

Tient, un ramen... Ben oui, Fukuoka, c'est pas la ville du tsukemen, mais en terme de ramen, ils font pas mal... Qu'est ce que c'était bon!! Et l'avantage de ces banlieux (même pas 1,5 millions d'habitants), c'est qu'on n'a souvent pas besoin de faire la queue pour se régaler. Alors que les meilleurs tsukemen de Tokyo m'ont vu plusieurs fois attendre une bonne heure, affamé !!

Mais dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut. Moi, je veux goûtter les meilleurs tsukemen, et les meilleurs ramen, la queue, ça ne compte pas finalement.

 Des paysages naturels qu'on n'imagine pas exister avant de les avoir vu... Mais combien de curiosités le monde regorge-t-il?

Encore la version gloup gloup gloup, mais en marron... J'y retourne dans deux ans et je vous explique pourquoi certain sont rouges, d'autre bleu, marron ou gris. Les explications étaient en Japonais et si j'aime allier loisir et étude, il ne faut pas pousser : parfois on préfère quand même nourrir sa mémoire d'images que même le temps ne semble pas être en mesure d'effacer, plutôt que de chercher des mots dans un dictionnaire...

Prochaines vacances ? C'est dimanche, je suis en vacance haha!!

mercredi 20 avril 2011

se sentir intelligent ou comment un tsukemen peut tout changer

Je ne sais pas si ça me rend moins bête ou si ça m'en donne juste l'impression, mais une des habitudes que j'ai prise depuis quelque temps et qui est en quelque sorte un des contacts réguliers que j'ai avec la France et sa langue, c'est "France culture".

Plus précisément, j'écoute chaque soir les chroniques de France culture sur des thèmes variés, et c'est la plupart du temps extrêmement intéressant ; en particulier aujourd'hui, je recommande l'écoute de la chronique d'Allain Gérard Slama et de celle d'Alexandre Adler...

Je ne vous ferai pas l'affront de vous donner des hyperliens quand google, votre ami, vous mènera facilement au lieu où vous pourrez déguster ces mets auditifs... Mais je vous mets en garde : on en tombe dépendant ; et si vous en voulez une preuve, je vous la livre volontier : les quelques jours que j'ai passé à Hong Kong m'ont donné l'occasion de faire connaissance avec le serveur du pub en bas de mon appartement, puisque j'étais devenu son client le plus fervent, devant chaque soir consommer étant donné que mon éducation ne me permettait pas de profiter de leur Wifi pour télécharger mes podcast sans apporter en contrepartie un peu de ce qu'on peut offrir de mieux à un pub : goûter sa bière.

Voilà, France culture pourrait vous rendre alcoolique, prenez y garde, je me décharge d'avance de cette responsabilité.

Autrement, je me suis lancé dans la science fiction : "Pandore abusée". Quoi d'autre... Puisqu'on est dans les chronique, je suis preneur de n'importe quoi qui soit court et que vous recommanderiez. De mon côté, je vous recommande également les chroniques de Philippe Jurgensen.

Quand je parle de chronique, je sous entends un format "podcast".
Comme pour la bière quoi, ou les tsukemen. Le 8 avril dernier, il ont ouvert 4 ou 5 nouveaux restaux de ramen/tsukemen dans le sous sol de la station "Tokyo" où siège mon employeur, et c'est pas mauvais. C'est dingue comme un tsukemen peut tout changer. Mais je m'égard, je m'égard...

mercredi 6 avril 2011

vin's, le retour !

Ce post se voudra court.

Après une interruption de courte durée, ma vie à Tokyo a repris, doucement, mes habitudes aussi, et la volonté de les remettre en question, pour les remplacer par d'autres, puisque l'envi de se renouveller précède l'envi de se stabiliser...

Le tremblement de terre du 11 mars, au 40ième étage, ça envoyait. Je crois que j'ai eu peur, quand sous mon bureau, je me tenais des deux mains pour éviter de vaciller ou de me cogner. Un sentiment terrible, une ivresse vivace : de la bonne peur, de la peur comme on en demande, comme on l'aime... Je le dis sans faux semblant, les tremblements de terre, j'adore.

Forcément, toute bonne chose s'accompagnant d'une mauvaise, il fallait bien être un peu ému quand on voyait, ensuite, de la fumée dehors et des explosions, au loin, accompagnées de grands feux.

Puis ce fut le tsunami,... Puis la catastrophe nucléaire... Et ma fuite sous la pression de ma famille et mes amis, lundi 14 au soir, par le dernier Shinkansen, vers Osaka, puis l'avion jeudi pour Hong Kong, sous la pression de mes managers... Et le retour, quelques jours après, enfin !!

Tokyo n'est pas transformé, c'est sensiblement la même chose. En revanche, cet interlude terrible aura donné l'occasion à beaucoup de rentrer chez eux, par peur, par opportunisme, parce que c'était l'occasion de faire ce qu'on voulait faire, sans vouloir vraiment se l'avouer... Et pour d'autres raisons encore, probablement. Parmi ces personnes, des amis, aussi, parfois proches, aussi...

Tous les gens que je cotoyais durant ma première année à Tokyo, n'y sont plus. En ce qui me concerne, le voyage a été mouvementé ; il y a eu plusieurs tremblements, et plus terrible que ce dernier si on les mesure par l'effet direct qu'ils m'ont fait.

Et pourtant, je n'ai durant tout ce temps pas vraiment pensé à quitter le Japon, et pas du tout dans les six derniers mois. Voila, je suis là pour un moment encore... La vie redémarre :-)

héhé, à l'instant ou j'allais appuyer sur "publish post", un tremblement de terre : on entend (en tout cas chez moi), une sorte de craquement sourd très, très léger, comme ferait le bois d'une grosse armoire quand on cherche à la déplacer, et simultanément, on est très faiblement secoué, et le lampadaire bouge ; si je fais une psychanalyse un jour, ce sera pour comprendre pourquoi j'aime les tremblement de terre !!

Ah, à part ça, il fait un temps superbe à Tokyo, qui donne envi de batifoler ; le rideau de l'hivers a mis un temps interminable à s'entrouvrir, mais il n'y a plus de doute possible : les cerisiers sont blancs comme la pureté, mon blouson finit systématiquement dans mon porte bagage avant que je n'arrive au bureau, mon chauffage ne s'allume plus, et _je concluerai sur ce point_ j'ai envi de bière, bref, je suis dans une forme atomique ;-)

dimanche 23 janvier 2011

Le Japon

 Le Japon, c'est d'abord un bon tsukemen trouvé par hasard près de chez soi, au deuxième étage d'un endroit qui à vue de nez s'écroulera au prochain tremblement de Terre. Si je meurs dans un tremblement de Terre au Japon, je lègue mes meubles à des VIE, mes habits à des sans logis, et mes économies à la fondation pout le développement des tsukemen en France.
 Le Japon, c'est aussi le pays de la politesse. Cet homme en est le témoins : il manquera probablement le dernier train, puisque moi j'étais parti pour l'avoir tout juste et que lui, il faisait son possible pour rester en vie, tout en restant digne : j'ai pourtant aperçu, avec mon oeil de faucon, la petite trace aux couleurs suspectes qu'il essayait de cacher tant bien que mal, tout en semblant faire des excuses au monde pour son comportement. Je ne lui jetterai pas la pierre, chacun participe à la relance de l'économie à son niveau. Ce soir là, il aura fait son possible, et même l'impossible, pour consommer ; toute dépense en plus aurait très certainement été perdu ; je dis bravo : un calcul admirable ; si tu n'es pas la fierté de ta nation, tu seras celle de la mienne via un de ses représentants.
Le Japon, c'est enfin, encore et toujours, la découverte de nouveaux tsukemen ; celui là fut admirable. Si on interdit un jour les tsukemen pour le danger qu'ils représentent de par leur caractère addictif, je passe dans la clandestinité, c'aura été mon destin.

D'aucun disent que le coeur est fait pour résister à 3000 tsukemen... J'ai d'abord été profondément choqué en apprenant la chose, jusqu'à ce que je réalise que les greffes du coeur sont une option qui pourraient me permettre de dépasser ce chiffre. Je vous le dis tout net : j'épargne d'abord pour me permettre à tout moment de pouvoir m'offrir un nouveau coeur (je pourrais dépasser le 3000ième tsukemen sans m'en rendre compte, mais j'ai prévenu quelques amis et mon médecin traitant, pas de crainte).

La vie, quel miracle...

dimanche 16 janvier 2011

ヒットテク

 L'image ci dessus montre un tsukemen, un de mes préférés, et dans tous les cas, mon préféré parmi ceux dans lesquels je passe régulièrement... D'aucun disent que je vais mourir à 40 ans d'une maladie de coeur, à cause de la salinité de la soupe et la fréquence à laquelle je m'adonne à la dégustation de ce met de choix. Mais je serais fier de mourir d'avoir trop mangé de tsukemen, car on pourra marquer sur ma tombe : "mort d'avoir trop aimé la vie, et ses tsukemen".

 Voilà un article du 100Yen shop, chaîne de magasin dont vous aurez deviner la caractéristique et où je vais faire de menues courses régulièrement. J'y ai récemment acheté de quoi décorer mon vélo, y compris un rétroviseur qui ne sert à rien, mais qu'est tellement cool ! Donc, cet article, on l'utilise en cas d'incendie, pour ne pas mourir de l'inhalation des fumés toxiques qui les accompagnent.

A l'arrière, un bref manuel d'utilisation. Je n'ai pas vraiment peur de mourir dans un incendie de l'inhalation de fumés toxiques, mais j'ai trouvé l'idée bonne : si je travaillais dans une grande firme qui cherche à concevoir et vendre de nouveaux produits, j'aimerais que ce soit au Japon, car mon imagination sans borne pourrait pleinement s'exprimer et même, ce qui est plus rare, trouver un échos, et de la compréhension.

Mis à part ça, je me mets à la technologie hitoteko, katakana fun qui se traduit par "heat tek" ("technologie de la chaleur", ou quelque chose comme ça). J'ai déjà la couverture électrique pour dormir et demain, je teste le collant et les sortes de trucs qu'on se colle sur les habits et qui chauffent pendant une dizaine d'heures.

Voilà, pas mal d'autres choses encore, mais ce sera pour un autre post... Bonne semaine !

mercredi 5 janvier 2011

l'année du sexe au Japon

 Voilà la tour Eiffel, vous la connaissez, mais vous ne savez pas qu'il y a un Japonais qui aurait pu croire que le phare, en haut, servait aux Japonais perdu à Paris à retrouver leurs chemin. Oui, c'est moi qui lui avait fait croire, avant de rétablir la vérité, bien sûr, car il me croyait... La crédulité du Japonais, je ne sais pas ce que ça peut mesurer, mais je sais qu'on ne pourrait pas la mesurer...

 Et là ? Là, c'est Tokyo tower, elle apparait beaucoup plus classe que notre chère bonne vieille tour, vu du 52ième étage de la Mori Tower de Roppongi, mais en réalité, elle est ridicule quand on la regarde d'en bas, au millieu de bâtiments tous plus grands les uns que les autres. Une pâle copie somme toute, et puis, la notre, ça reste celle qui est connue, tralalalalalère !

 Une page de taberogu, soft sur i-phone qui me donne le rating des restaux environnants, ce ramen est à 3.32 en goût ce qui est une note tout à fait correct : on ne se régalera pas comme dans le tsukemen près de chez moi, qui approche 4, mais on devrait s'en sortir avec le bid en trève durable, et l'esprit calmé...

 Le ramen en question, il a vécu, il est mort mangé mais il n'aurait pas pu connaître destin plus grand que d'être mangé par moi... A part être mangé par toi, cher lecteur !

Et ça ? ça c'est un omiyage, c'est à dire une sucrerie traditionnellement ramené par le collègue à son retour de vacance ; c'est un chamallow rempli d'une crème de haricot rouge offert par ma chef et il a une forme de lapin, car c'est l'année du lapin au Japon.

Ah, l'année du sexe, c'était pour attirer plus de lecteur et augmenter mes stats sur ce blog : ce n'est pas l'année du sexe, c'est lannée du lapin, désolé...

mardi 4 janvier 2011

ba stvcqjvd

Je n'ai pas posté depuis le 24 octobre de l'année dernière, et pourtant, ce blog n'est pas seulement un écumoire d'impressions ou un calice recueillant le nectare de mes pensées nippones, il est peut être avant tout un moyen de dire tranquillement aux gens qui sont loins mais qui me sont chers, comme se passe ma vie ; non pas que je suppose qu'elle les intéresse _ puisque cela est une chose entendue_ mais que je suis sûr qu'elle peut au travers de mes idées toujours plus riches et approfondies, les aider au quotidien : si je ne me suis pas fait gourou pour le bas monde dans mes jeunes années, c'est que je serai celui du haut monde dans les vieilles.

Ma première bonne résolution pour cette nouvelle année, est d'être moins modeste. Il suffit ! Car je n'ai somme toute qu'un seul défaut, que ma tendre mère ne se lasse pas de me rappeler, comme si elle voulait par là porter la croix de sa faute, croyant se faire pardonner par une quelconque divinité : je fais des fautes d'orthographes... Le reste, ce n'est que du bon : je porte sur moi la cape d'un héro !

Ce petit prélude étant joué, passons, non pas à la revue d'une année _je n'aurais pas le temps d'en décrire tous les soubressauts exaltants_ mais simplement à l'écoute des accords majeurs qui ont marqués mon exitence durant ces deux derniers mois et quelques :

J'ai un peu bu, je l'avoue, et l'eau de la fontaine à la sortie de ce restaurant n'aura pas suffit à m'arrêter : j'ai continué la soirée, en buvant, puisque si manger sans faim fait grossir (ce qui n'est pas bon pour la santé), boire sans soif rabaisse l'esprit, et, le mien étant trop élevé dans les sphères de la sagesse, je peux ainsi me socialiser en toute quiétude.


J'ai voyagé en business trip vers Hong Kong, et ait pu voir l'endroit où les loyers sont, je crois, les plus chers de la planette ; je n'y habiterai pas, même si j'avais l'argent : c'est plein de Chinois, et la plupart ne parlent pas Japonais ; on est finalement, bien mieux chez soi, tout de même.

Je suis aussi rentré à Paris quelque temps,

J'ai joué à Tokyo l'étude "vent d'hivers" de Chopin, devant assez de monde pour avoir un trac que je ne me connaissais pas ;

J'ai fait une grosse petite fête chez moi pour l'anniversaire de Minh et les voisins ne se sont pas plaints bien que nous l'ayons été assez pour faire un bruit que nous pourrions qualifier de tn stvcqjvd... Tant mieux pour moi, et les prochaines fêtes.

A part ça, que se passe-t-il encore dans ma vie,

mise à part le labeur
des journées langoureuses
aux saveurs trop éparses
pour pouvoir les goûter
d'un geste Epicurien ?

Et bien j'ai parfois du temps libre au travail, et je ne m'en sers pas _ le lecteur attentif et cultivé l'aura compris _ pour composer des traits poétiques ni pour y donner du sens, mais pour glander un peu (car l'oisiveté est le luxe du cadre, tout cadre qui se respecte est au courant, et, de plus, le cadre ayant été éduqué, il glande intelligemment)... le temps libre, donc, je m'en sers pour glander, pour améliorer, sans cesse les process existants (futur employeur, si tu me lis...), et puis pour faire mes trucs.

Ah oui, parce qu'un travail qui devient assez passionnant pour empiéter sur la vie privée, (et il le fait, ce bachibouzouk), doit, par juste retour des choses, entre le moment du matin où il commence et le moment du soir où il finit, laisser un peu de place à la vie privée ! C'est d'une logique YingYangeste.

Et ces trucs, quels sont-ils ? Je ne peux pas en parler tout de suite, comme ça, à la légère : c'est la crème du calice, le levin de l'hostie, le chauffage extérieur dans une grande ville de janvier, la clim' du désert saharien, la dernière messe du curée de Cucugnan, ou, comme diraient les jeunes dans un chapelet de mots tonitruants qui résument la finesse d'une émotion comme un oeuf à la coque dévoile le miracle de la vie : ça fend des cacahuètes ; c'est le haut de la pyramide de Maslow !

Encore une fois, ba, bs, emvlps, stvcqjvd!