samedi 31 octobre 2015

Passer son permis de conduire au Japon

Si 1/ vous êtes sur Tokyo, 2/ vous passez l’examen final à Samezu et 3/ vous parlez Japonais,

Alors j’ai l’instructeur idéal : contactez moi et je vous dit qui c’est. Il vous fera réussir l’examen.

 

A bon entendeur !

samedi 26 septembre 2015

Est-ce que les impôts sont élevés au Japon ?

« Oui. Très élevés ; il semble que dès qu’on gagne un peu d’argent, il soit utilisé pour soigner les mal portants et engraisser les fonctionnaires… » disent les uns.

« Non. Mieux vaut vivre ici qu’en France par exemple, où on se fait saigner ! » disent les autres.

 

Je vais donc vous dévoiler la vérité pour que vous puissiez vous faire une idée. J’ai fait des calculs très précis sous Excel qui me donnent exactement ce que je paye, au Yen près ; mais c’est un peu compliqué alors vous n’aurez ici que les grandes lignes… 

 

En gros, sur le salaire brut, l’argent part dans la retraite, la santé, l’assurance chômage, dans l’impôt sur le revenu (所得税) et dans les taxes d’habitation (住民税). Et le reste, bien sûr, constitue la salaire net (手取り). 

 

Je vais prendre un exemple de salaire standard à 6 millions de Yen par an (45 000 Euros), qui correspond à un bon salaire de cadre. 



Tout d’abord, il y a la santé : en gros, 2.8% du revenu brut – le chiffre était à 2.7% encore récemment…

Puis la retraite : 8.914% du revenu brut (mais je crois qu’il peut y avoir d’autres régimes…) – le pourcentage croit un peu chaque années…

Attention, il ne s’agit pas, en fat, d’un % du revenu brut, mais d’un % d’un revenu standard calculé à partir du revenu brut… D’où les quelques distorsions qui apparaissent dans les pourcentages que l’on voit en fin d’article. 

 

Puis 0.5% pour l’assurance chômage (vive le plein emploi !!)

A noter : pour les gros salaires, il y a une borne supérieure de salaire brut standard utilisé pour calculer ces prélèvements : 620 000Yen mensuel pour la retraite et 1 210 000Yen pour la santé (ce qui veut dire... que ceux qui gagnent beaucoup payeront proportionnellement moins dans la retraite et la santé). 

 

Ensuite, ça se complique pour calculer les impôts…  D’abord, il y a ce qu’on appelle la « déduction de revenu » (« Employment income deduction »). En gros, l’Etat dit : pour un montant X de salaire brut, vous ne payerez d’impôt que sur X-Y. Ce Y correspond à un montant fixe + un pourcentage entre 5% et 40% du salaire brut, suivant le salaire brut. Par exemple, si vous êtes à 6 millions de Yen de salaire brut, l’état va dire : on vous enlève 540 000Yen + 20% de 6 millions, i.e. 1 740 000 Yen  de déduction. 

 


Il reste donc 4 260 000Yen. De cette somme, on enlève ce qui a été prélevé pour la retraite, le chômage et la santé (en tout 732 840Yen).

 

Puis on va encore déduire 330 000Yen pour calculer les taxes d’habitation et 380 000Yen pour calculer l’impôt sur le revenu, et il faudra également enlever les mêmes sommes pour  tout personne à charge de plus de 16 ans (d’où l’avantage de faire des enfants de plus de 16 ans !!)

 

On peut également déduire des intérêts sur un prêt ou d’autres assurances (tremblement de terre, etc), et il y a deux fois plus de déductions quand on a un vieux à la maison (par rapport à un jeune)... 


Si quelqu’un a un truc pour avoir encore plus de déductions… Qu’il se signale !

 

En tout cas, pour un célibataire dont le salaire brut est de 6 millions de Yen, on arrive à un revenu imposable de 3 197 000 Yen (pour les taxes d’habitation) et de 3 147 000 Yen (pour l’impôt sur le revenu). Pour l’impôt sur le revenu, c’est assez simple : il y a des cinq tranches : 5% (au moins : tout le monde paye l’impôt sur le revenu ; c’est Mélenchon qui serait content !!), 10%, 20%, 23%, 33% et 40%, les seuils étant : 1 950 000Yen, 3 300 000Yen, 6 950 000Yen, 9 000 000Yen et 18 000 000Yen. 

 

Avec 6 millions bruts, on se retrouve donc à payer 5% de 1 950 000Yen + 10% de 1 198 000Yen, ce qui fera 217 200Yen d’impôt sur le revenu. Depuis 2013, il faut rajouter 2.1% de ce montant (c’est la taxe pour l’effort de reconstruction du Tohoku, ravagé par le tsunami en 2011).

 

Pour les taxes d’habitation, c’est plus compliqué… il y a des calculs savants que je vous épargne, mais en gros, elles sont payées sur le revenu imposable de l’année d’avant, et correspondent à peu près à 10% de ce revenu. Ça devrait donc nous faire 319 700Yen, mais en fait, ça sera un peu plus : 322 100Yen (que ceux qui veulent le détail des calculs me contactent).

 

Au final, un salaire brut de 6 millions sera en gros distribué ainsi :

- 9% dans la retraite,

- 3% dans la santé,

- 5% dans les taxes d’habitation (encore appelées « local tax »),

- 4% dans les impôts sur le revenu

Il reste donc 79% du brut en salaire net.

 

Dit autrement (avec des euros) : 45 000 Euros de brut, 21% de prélèvement et c’est fini, le reste c’est dans la poche (enfin, dans le loyer, la gaz, le métro, les cadeaux…)

 

Alors, comme j’ai des lecteurs qui gagnent moins de 45 000 Euros et d’autres qui gagnent beaucoup plus, je vais vous donner une idée de ce qu’on paye avec un brut entre 3 millions (22 500 Euros) et 18 millions (135 000 Euros). Si un cadre à hautes responsabilités (ou pas) qui gagne plus de 135 000 Euros veut savoir quels seront ses impôts au Japon, je peux aussi lui dire, mais il faudra me contacter en privé, et le service sera facturé ;)

 


Il reste tout de même à dire qu'un enfant qui n'a pas 16 ans rapportera 15 000 Yen par mois (moins de 120 euros) et une "dépendante" (comme une femme qui ne travaille pas, ou gagne moins de x par an) "rapportera" une déduction de moins de 3 000 euros sur le revenu annuel taxable, soit, en gros,  au maximum 1 500 euros pour les très riches qui sont dans la tranche de 40%... Vous l'aurez compris, les familles (nombreuses) ne sont pas trop avantagées... 

Enfin, la TVA est actuellement à 8% (contre 5% avant le retour de notre bien aimé 1er ministre Abe-san) 


Et dans le pays dans lequel vous vivez, que payez-vous comme impôts ?

lundi 21 septembre 2015

Au Japon, la sécurité avant tout

Mais quel est ce curieux panneau ? 


"Tombé de chenilles ! Faites attention en passant"... Mais où donc ont lieu ces tombés de chenilles ?


Ah, elles tombent des arbres... 


... Juste devant chez moi ! (Quelle impudence...)


J'habite dans un endroit dangereux, les rues de Tokyo ne sont plus sûres... Il y a des arbres, et les chenilles en tombent !

Nous avons donc décidé de déménager dans un endroit un peu plus urbain ; nous n'avons pas encore trouvé ce nouveau cocon, mais l'agence immobilière est prévenue : on ne le partage pas avec d'autres papillons !


samedi 12 septembre 2015

Avoir son permis de conduire au Japon

Il y a en gros trois moyens d’avoir son permis de conduire au Japon. Le premier, c’est d’avoir un permis dans un pays pas trop pourri, comme la France (Chinois, s’abstenir). Là il faut faire attention, car je crois que si on échoue à faire traduire ce permis durant la première année de son séjour au Japon, il n’est plus possible de le faire. Attention donc ! Pour les touristes, la traduction prend moins de deux heures ; il faut aller à la JAF près de la station Hamamatsucho (par exemple). 

 

Si on n’a pas eu la chance d’avoir passé son permis avant de déménager, la meilleure méthode est de payer une école. Il faut bien choisir l’école ! Car il y a deux types d’école. L’école officielle et l’école officieuse. A l’école officielle, il sera tout de même nécessaire de réussir deux tests écrits organisés par le gouvernement. Mais en ayant la possibilité de les rater autant de fois que possible, et de les passer jusqu’à deux fois par jour. Mais sinon, tout se passe à l’école ; c’est plutôt automatique. 

 

L’école officieuse est un peu moins chère, mais il n’y rien d’automatique. Pour le gouvernement, l’école officieuse et mon cousin, c’est la même chose, alors il faudra aussi réussir les tests de conduite, et là, c’est beaucoup moins simple… C’est donc le troisième moyen d’avoir son permis Japonais : passer par le jugement du gouvernement. Je vais tenter pour la deuxième fois l’examen final le 6 Octobre prochain ; et si je rate, il faudra reprendre rendez-vous… Et les fous qui veulent se faire fouetter par les instructeurs officiels étant nombreux, il y a un délai d’un mois (environ) pour retenter sa chance… Et le learner’s permit (nécessaire pour ce deuxième examen de conduite) n’est valable que 6 mois… Et il m’en reste 4 ; je croise les doigts.

 

Dans tous les cas, on apprend d’abord sur un circuit fermé pour obtenir le « learner’s permit », qui permet de conduire sur la route à la condition d’avoir à côté de soi, quelqu’un qui a son permis depuis plus de 3 ans (entre autre). Puis on s’entraîne avec tout le monde. Puis une fois qu’on a son permis, on doit le renouveler régulièrement (genre tous les trois ans, puis tous les cinq ans) en participant à des cessions dont je ne connais pas le contenu…

 

Voilà pour les grandes lignes ; vous êtes prévenus !

vendredi 21 août 2015

My hero

C’était dans le train JR à la station Suidobashi, un matin où je délaissais mon vélo pour aller travailler, aillant à faire un peu loin de Tokyo le soir. Un SEMI, c’est-à-dire une énorme cigale Japonaise qui fait beaucoup de bruit s’était introduite dans la rame du train, faisant peur aux passagers…

 

Elle arrive à peu près en face de moi, derrière le dos d’un homme qui dormait. Il se réveille, se retourne, voit le monstre et l’attrape !! puis se repositionne tranquillement, maintenant la bête fermement ! 

 

A la station d’après, il jette l’insecte sur le toit, regagne sa place sur laquelle il avait laissé sa sacoche et se rendort… Là, je me suis dit : « ce mec est super classe » (il avait une tête d’acteur de film, en plus). J’aurai en effet été bien incapable de faire la même chose :  Toucher des cigales, manger des guêpes, ça reste en dehors de ma zone de compétence.

lundi 25 mai 2015

Un tremblement de terre

Ca faisait longtemps qu'on l'attendait, le big one, ici à Tokyo, c'est à dire le tremblement de terre ravageur du siècle, écroulant le travail de l'homme et des machines ; faisant de Tokyo un Népal et du Fuji-san un massif central...

Et bien on l'attendra encore un peu ; tout comme un jugement dernier, on ne connait ni le jour ni l'heure, et on se porterait presque à croire que ça n'existe pas.

La différence, c'est que le big one viendra, parce que la physique ne ment pas.

Aujourd'hui en milieu d'après midi, je me suis dis : "c'est peut-être maintenant", avec une petite excitation naissante : la première secousse ressemblait assez à celle du 11 Mars 2010. Mais très vite, tout s'est calmé ; à peine de quoi interrompre l'écriture d'un mail...

J'ai tout de même fait deux prises de sons que je partage : il s'agit simplement de messages du centre d'alerte des catastrophes de l'endroit où je travaille.

https://drive.google.com/file/d/0ByEyxlqcTwz1UG1Gc3dSMXFaTENJN0hFdy1XVWx4N2hURjlj/view?usp=sharing

Et voilà une capture d'écran de "yurekuru" (mot à mot "vient le séisme") montrant l'endroit de ce petit dernier :


Tokyo est l'endroit où les axes verts se rejoignent. 

mardi 5 mai 2015

Retirer 400 Euros dans un distributeur...

C'est monnaie courante au Japon !

Même si les usages changent, on paye encore rarement par carte bleu : tout se passe en cache.

Et puis, on a quand même peu de chance de se faire agresser ; ça ne dépend pas de la somme d'alleurs : 4 000, 40 000... (encore que je n'ai pas encore essayé avec ces montants)...

Mais du coup, quand on oublie ses sous dans le distributeur, ça fait mal... Sauf quand un petit vieux vous rattrape pour vous prévenir, comme ça m'est arrivé il y a quelques jours ; ouf !!

Je devais penser à autre chose.

Mais il y a encore plus fort : c'est en fait la deuxième fois que ça m'arrive ! La première, il y a quelque chose comme deux ans, personne n'est venu me rattraper (il n'y avait personne). Je me suis rendu compte de l'oublie au bout de 2-3 minutes et de retour à la machine, elle faisait des bruits étranges et continus : elle avait ravallé l'argent et re-créditer mon compte !! C'est du moins ce que j'ai cru comprendre puisque si mes souvenirs sont bons, je n'ai pas vu trace du retrait dans l'historique.

Ces deux petites anecdotes en disent long sur les avantages de ce pays.

lundi 27 avril 2015

日光 (Nikko)

J'y suis allé samedi dernier ; à l'arrivé, j'ai été bien accueilli (il y a des vrais gens dedans)


Puis il y avait beaucoup de neige... 


Puis mon portable m'a lâché : plus de batterie, plus de photo ! 

Vivent les Iphones...

vendredi 17 avril 2015

Import / Export Collaboratif

C'est le rêve de chacun de devenir riche et célèbre en développement une idée novatrice à travers une entreprise audacieuse, sauf de ceux qui ne veulent pas devenir riche et célèbre... Mais nous ne sommes pas ici pour faire de la tautologie : j'ai une « idée business » à soumettre.

 

N'ayant pas le temps de la mettre en pratique, je laisse au lecteur intéressé la joie de se lancer ; je ne quémanderais que le plaisir d’être utilisateur, plus 10% des bénéfices éventuels.

 

Tout part de deux constats : 

1/ la plupart des voyageurs reviennent dans leur pays plus chargés qu’ils ne l’étaient à l’arrivé.

2/ la plupart des expatriés achètent à prix d’or tout produit importé.

 

Qui n’a jamais demandé à un ami lui rendant visite de lui rapporter des produits du terroir, si ce n’est ceux qui n’ont jamais quitté le terroir ? Qui n’a jamais rapporté à un ami à qui il rend visite des produits locaux, si ce n’est ceux qui n’ont jamais rendu visite à leurs amis ? 

 

Vous l’aurez compris, l’idée est excellente et permettra, dans un avenir proche, à une population de N individus (X1… XN) d’échanger des biens avec P individus (Y1… YP) à leurs réels valeurs plutôt que d’engraisser les compagnies d’import-export et les douaniers. 

 

Par exemple, Xi habite en France et part en voyage au Japon. Xi est inscrit sur « IECVM » (c’est le nom site : « Import / Export Collaboratif – Vincent Monin » - copyright). Xi sait qu’il va revenir du Japon avec deux valises de souvenirs : une dans sa tête, et une dans ses mains. Disposant d’environ 5kg d’espaces vides durant le voyage aller, Xi va aller sur le site et regarder l’état de la demande de biens Français.

 

Au préalable, Yj, (par exemple, moi-même) aura renseigné sur le site être prêt à récupérer deux boîtes de foie gras, dix saucissons, trois bouteilles de pomerol, un vacherin et 300 grammes de comté vieilli 2 ans.

 

Xi va donc mettre tout ça dans sa valise et Yj va récupérer tout ça au Japon !!

 

A partir de là, on peut imaginer plusieurs systèmes différents : gestion de l’échange par un système de points (pas d’échange d’argent liquide), incitation à l’échange par une taxe en faveur de l’acheteur (disons 10%), etc, etc. 

 

Alors bien sûr, les esprits chagrins vont me parler d’illégalité, de problème de change, du fait qu’il y a déjà des boîtes d’import / export,ou  que le fromage ne sent pas bon… Ce à quoi je réponds : C’est vous qui ne sentez pas bon ; vous voyez des problèmes, j’imagine des solutions !

 

En vérité je vous le dis : cette idée va révolutionner le quotidien des particuliers dans les cinq prochaines années, car, comme disait Pic de la Mirandole, « il n’y a rien de plus fort qu’une idée qui est venu ».

 

Uber pour les taxis, AirBNB pour les hôtels, les plateformes de financement participatif (ou crowdfunding) pour les banques et bientôt IECVM pour l’import-export : c’est le particulier qui offre le service le moins cher au particulier ; le capitalisme fait petit à petit place au troc grâce aux nouvelles technologies.

mercredi 15 avril 2015

Pour patienter...

... Car mon prochain post peur tout faire sauter : je veux prendre le temps de bien le mettre en forme, voici un petit message trouvé dans le récipient à cuillère d'un ramen-ya : 


"Semence de bonheur" - Là où est la faim, que je mette les ramen ! 

lundi 6 avril 2015

Hanami

Le hanami (花見 : regarder les fleurs), c’est se retrouver sous des cerisiers en fleur entre amis, fin Mars /début Avril. Ça présente un triple intérêt :
 

1/ Admirer les cerisiers en fleur (ça ne durera que deux semaines maximum).

2/ Boire et manger pendant toute une après-midi.

3/ Se retrouver entre amis. 

 

Les deux premières années, c’est le point 1/ qui importe le plus ; c’est tellement beau !

Les deux suivantes, on se rend compte que les arbres n’ont pas vraiment changé : le point 2/ présente plus d’intérêt.

Puis en fait, boire, ça va un moment alors c’est le point 3/ qui est le plus motivant pour les 4ieme et 5ieme Hanami.

 

La 7ième année de hanami, on ne prend plus qu'une photo :)



Mais ça reste sympa !


dimanche 29 mars 2015

Les pubs dans le train de Tokyo

Voici une petite sélection : 

 

Il s’agit d’une pub pour des cours d’Anglais où on voit un Japonais devant un auditoire pas très passionné… « ah, je ne sais plus quoi dire… Mais, c’est mon anglais qui n’est pas suffisant. »

Hum… Crédible. En restant sur les cours de langues :

 

« Le Français, c’est la langue officielle des JO »

« Maintenant, ne commenceriez-vous pas le Français en classe de Français ? » (la répétition n’est pas gênante en Japonais)

« Mon rêve pour 2020, c’est de pouvoir parler Français »

 

C’est beau non ? Maintenant, une fois qu’on parle Français, qu’est qu’on fait ? On se marie ! Voir ci-dessous :

 

« Le futur, c’est la rencontre des gens » ; une pub pour « Machikon », mot formé de « machi » (, la ville) et « Kon » (deuxième kanji de 結婚 ; le mariage). Le « machikon », c’est chercher un partenaire en vue de sa marier, en commençant par rencontrer en ville un groupe de personnes ayant ce but en commun. Le concept est bien exploité : on peut remplacer « machi » par pas mal de mots : une agence devrait proposer l’évènement à intervalles réguliers. Mais avant de se marier, il faut trouver un travail ! 

 

« Un baito que vous aimez », baito est un mot qui vient de l’allemand « arbeiten » qui veut dire « travailler ». En Français, ça veut dire « petit boulot ». On nous propose donc de faire un petit boulot dans une peluche, dans un temple (pour vendre des « omikuji » et / ou passer le balai), sur un vélo (sorte de facteur ?), en conducteur de « carrosse pour touristes », en vendeur de bière (sûrement pour les « bier garden » qui ne vont pas tarder à commencer…) Bref, il y a du boulot au Japon. D’ailleurs… 

 

… Je vous informe que ma boulangerie préférée cherche du monde (le mot clé : boshuu, 募集). Ils veulent un « baito » et un staff permanent ; si quelqu’un se sent l’âme d’un boulanger…

 

… Ce ne sera pas la vendre au diable que d’accepter l’offre : ici, on fait du bon pain et pour cela, la farine est importée de France (voir les sacs « la tradition Française » sous la table).

 

Voilà, c’est un résumé du Japon moderne à travers quelques pubs dans le train : un Japon qui veut se tourner vers l’extérieur par l’apprentissage des langues étrangères, un Japon traditionnel dans lequel le mariage est un élément clé d’une vie réussie et un Japon sans chômage : vous verrez le mot « 募集 » dans une bonne partie des restaurants où vous mangerez. 

 

Un de mes ramens préférés a d’ailleurs dû se résoudre à fermer un jour par semaine (le mardi), car le maître ne parvenait pas à trouver assez d’employés. Il cherche toujours d’ailleurs, et c’est un bon plan d’apprendre avec lui : ouvrez n’importe où dans le monde par la suite et le succès est assuré. Contactez-moi si ça vous intéresse !!

mercredi 25 mars 2015

Ma solution pour la mer de Chine

Personne n’est sans savoir que la Chine revendique les îles Senkaku, territoire Japonais, mais également toutes les îles qui sont proches de ses frontières. Dès lors, il n’est pas permis de douter quant au bien-fondé ou pas de ces revendications. Car l’empire du milieu ne s’appelle pas l’empire du milieu des mers ; il devrait rester au milieu des terres plutôt que d’aller embêter tous ces voisins dans des disputes prétentieuses.

 

Je m’intéresse dans cet article aux seules îles Senkaku : il faut en effet introduire la géopolitique de manière graduelle pour éviter de noyer le lecteur dans un flot d’informations. Et puis je ne sais pas où se trouvent les autres îles. 

 

Les îles Senkaku sont proches de Taiwan et pas trop loin du Japon. Elles sont loin de la Chine, qui les revendique tout de même avec l’argument spécieux qui dit que puisque Taiwan est une partie de la Chine, alors les Senkaku aussi sont une partie de la Chine. 

 

La solution de long terme a déjà été exposé dans ce blog : quand la Chine sera partitionnée, le débat sera clos : elle n’aura plus le pouvoir ni la volonté de disputer ce petit territoire.


La solution américaine n’est pas sans intérêt : en balançant une bombe nucléaire sur les îlots, le problème est résolu : la mer est à tout le monde (encore que cette vision puisse être erronée : Il y a fort à parier que la Chine ne tardera pas à construire des îles artificielles au milieu de nulle part pour agrandir son territoire : on est un patron ou on ne l’est pas).

 

La solution de la diplomatie ne tardera pas à voir le jour : un partenariat entre le Japon et Taiwan. Il y aurait en effet des réserves d’hydrocarbures près des Senkaku (c’est d’ailleurs depuis cette découverte que la Chine s’est réveillé pour dire : « c’est à moi »). Du coup, le profit devrait mettre les puissances avancées d’accord : d’ici 2030, le Japon aura amorcé une négociation secrète avec Taiwan pour que ce dernier commence à se faire entendre. Le Japon répondra : « OK, on veut bien faire un geste. On vous donne les trois quart du territoire (faut pas pousser), mais la moitié des ressources est à nous. » L’exploitation jointe commencera avant 2040.

 

La Chine, offusquée par un tel affront organisera des manifestations anti Japonaises comme elle l’a fait à l’automne 2012, mais à une autre échelle. Les excités vont commencer la destruction des entreprises Japonaises implantés en Chine et brûler les appareils photos. Après deux mois, le gouvernement essayera sincèrement de calmer les ardeurs, mais il sera trop tard : la communauté internationale enverra des casques bleus pour apaiser les tensions : second affront. 


La Chine sera touchée durablement. Et les Chinois ne pourront même plus faire de selfie. A part avec des IPhone. Sauf s’il apprennent que des composants Japonais y sont intégrés. CQFD.

samedi 14 mars 2015

Le Japon de 2050

Quand je regarde sur google les résultats d'une recherche qui correspond au titre de cet article, tous les liens parlent de la population du Japon, c'est dramatique, etc.

Alors, d'une part, ce n'est pas dramatique, d'autre part, il y a d'autres choses à dire !

Pourquoi ce n'est pas dramatique ? Parce que c'est l'inverse qui est dramatique : une population qui augmente tout le temps, c'est une population qui finit par trop augmenter. A l'échelle de l'humain, constitué de cellules, on appelle ça un cancer ; pour l'humanité (confinée sur une terre), c'est aussi un peu comme un cancer, mais heureusement, il y a des mécanismes compensatoires : la maladie, les guerres et la faible natalité.

L'homme cherchant à soigner les maladies et vivre en paix (à part quelques fous ; sont-ils encore des hommes ?), il est logique d'obtenir une faible natalité : c'est la réaction du système, et c'est plutôt une bonne nouvelle. J'entends déjà moultes avis perplexes et divergents du mien : je me fais d'avance un plaisir de débattre avec qui voudrait m'apporter la contradiction.

Et qu'y a-t-il à dire d'autre sur le Japon de 2050 ? Jouons à l'expert : Il y a 3 domaines clés qui vont modeler l'avenir de ce pays :
- L'économie, en particulier la gestion de la dette.
- La géo-politique, en particulier les relations avec les Etats-Unis, la Corée et la Chine.
- La technique : que va donc nous inventer le Japon ?

Mes prédictions sont les suivantes : la dette va continuer à grossir, encore et encore, augmentant le bilan de la BOJ à cause d'assouplissements quantitatifs de plus en plus aggressifs ; avant 2030, le Yen aura perdu 50% de sa valeure face au dollar et à l'Euro, provoquant une hyper inflation modérée qui appauvrira les rentiers ; d'ici à 2050, le Japon aura cependant largement eu le temps de se remettre sur pied : il sera redevenu la 2ième économie du monde est devenu la première destination touristique après la France. Le prix du ramen de base aura cependant monté à 2,300Yen (conre 750Yen aujourd'hui).

Les USA vont rester un acteur majeur pendant encore longtemps, mais vont se désengager petit à petit, sous pression de la Chine, de leur alliance avec le Japon. En gros, l'accord sera toujours existant, mais inapplicable. La Chine, orgeuilleuse et rancunière, cherchera alors à faire plier le Japon en s'emparant du territoire des Senkaku, puis en contrôlant la mer de Chine dans son ensemble, imposant un droit de passage. Le Japon aura prévu la riposte depuis longtemps : la destabilisation de l'empire du milieu par une attaque de l'intérieur : grâce à ses nombreux espions, il saura où frapper pour provoquer une guerre interne dont résultera une division durable du monstre Chinois. Une alliance avec les autres pays d'Asie du Sud-Est pour se ré-approprier la mer de Chine fera la reste. En 2050, l'empire Chinois sera donc morcelé, l'Amérique, faible, et le Japon, triomphant.

Car au niveau technique, c'est le Japon qui va nous étonner à nouveau en inventant l'énergie du future, résolvant deux problèmes d'un coup : l'épuisement des ressources et le changement du climat ! En 2050, le kWh sera trois fois plus cher, mais propre et illimité. Softbank sera le leader.

Et la Corée ? Sous la pression de Softbank, justement, dont le dirigeant, d'origine Coréenne, sera toujours en vie grâce à un foie artificielle commercialisé par google et un rallentisseur de vieillissement vendu par cette même firme, sous la pression de Softbank, le gouvernement Japonais aura (re) présenté des excuses pour son comportement passé et en gage de sincérité, donné à ce pays les îles Takeshima. Les relations seront alors au beau fixe : l'homme qui vit en 2050 aura vu la réunification des deux Corées puis l'alliance du Japon et de la Corée.

lundi 9 mars 2015

Les boulangeries pâtisseries à Tokyo

Le vacancier aurait intérêt à éviter la boulangerie typique Japonaise ; une revue complète du sujet en montrerait en effet la piètre qualité.

 

Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que la même chose est vrai du vin et du fromage ; comme si l’art que le Japon met à imiter pour améliorer buttait sur ce qui fait la France, et je pèse mes mots. 

 

En revanche, quelques Français entreprenants profitant de la brèche peuvent faire le bonheur du gourmet qui ne peut évidemment pas se satisfaire de l’offre actuel, en première approximation. Je suis loin d’avoir fait le tour de la question, mais parmi mes découvertes les plus intéressantes, je noterais :

 

« Frédéric Cassel » nous offre à Ginza des gâteaux au chocolats tellement forts en goût que tout ce qu’on mange après parait pour le moins, fade.

 


« Le grenier à pain – une autre boulangerie » est installé vers Hanzomon et fait des croissants aux amandes qui n’ont rien à envier à ce qu’on trouve à Paris… Et pour un prix moindre !

 

« Gontran Cherrier » à Nihonbashi, découvert il y a peu, pourrait être prometteur,… Même si leur pain au chocolat déçoit quelque peu, j’ai bien aimé la vitrine que je vous montre :

 

« » qui est caché près de chez moi, sans nom et sans publicité, fait pourtant les meilleurs tartes aux figures de Tokyo. Et c’est un Japonais aux fourneaux ; comme quoi, l’ordre du monde peut encore changer !

 

Je mets de côté les chaînes (pourtant fidèles) que sont Paul, qui décidément peine à me convaincre, Maison Kayser, dont l’offre est très limitée et Viron qui est un peu cher et un peu trop prétentieux. 

 

Pour être bref, incisif et précis, il y aura tout ce que vous voulez ici, mais pas où vous le voulez : un bon croissant aux amandes se mérite.

dimanche 1 mars 2015

Apprenons un nouveau mot : Tetchan

Tetchan (鉄ちゃん) est formé de 鉄, le fer et de ちゃん (chan), suffixe pour désigner les filles en général, et plus généralement les individus mignons.

Tetchan, ça désigne les fans de train, ou otaku du train (le rail se dit 鉄道 : la route de fer). Aujourd'hui, ils ont fait la une des journeaux : en effet, le train "3300" de la ligne keisei a pris sa retraite, provoquant une bousculade due à l'arrivé massive de fans.

Ca c'est passé le 28 Février, après 46 ans de bons et loyaux services : il avait été décidé d'organiser un "sayonara event" (une cérémonie d'adieu) pour que les nombreux fans puissent prendre le monstre de fer une dernière fois en photo ; eh bien plus de 600 d'entres eux ont accouru sur la plateforme, se poussant et se compressant en poussant des cris de bettes :



J'avoue avoir du mal à tout comprendre, sans doute parce que mon intégration à ce pays n'a pas encore passé le cap de l'adulation du rail, mais il me semble avoir saisis dans l'article original _dont je livre ci-dessous le lien_ ce qu'il ne faut pas avoir peur d'appeler un "instant nostalgique" : ce train avait en effet été conçu entre 1968 et 1972, spécialement pour les conduire les salariés au travail, et ses usagers l'avaient gentillement prénommé "akaden" (赤電, le train rouge), car c'était originellement sa couleur.

http://mainichi.jp/select/news/20150301k0000m040036000c.html

Il me reste à dire que le fan de train, ici, ne se contente pas de prendre des photos durant les cérémonies d'adieu ; ce serait en effet un loisir un peu trop intermittent.
Non, si jamais le virus vous mordait, sachez que vous pourrez collectionner les CD des musiques qui passent dans les gares à l'arrivé et au départ des trains (différentes pour chaque trains, et parfois variant d'une station à l'autre), aller manger dans des "café train", avoir vos sushis servi par un shinkansen, etc : les activités ne manquent pas pour les passionnés, alors n'hésitez pas, et tenez moi au courant : j'aime inspirer des vocations.