lundi 17 août 2009

N'écoutez pas les étrangers


J'ai pêché un poisson "grand comme ça"... a-t-il dit. Ce post est le court récit d'un jeudi que j'ai pris off par hasard et au cours duquel j'ai fait beaucoup de choses... Et je profite de cette occasion pour vous avertir: "n'écoutez pas les étrangers".

J'ai en effet des collègues raisonnables et censés qui ont vécu au Japon autant sinon plus de temps que moi, mais quand je les entends parler, sur divers sujets (concernant le Japon), je retiens avec peine mes paroles rectificatrices: une opinion sur le Japon? Non, une caricature sans contour, un jugement désastreux.

Un être cher m'a écrit il y a un peu plus d'un an les lignes suivantes: "Quand les intérêts, même superficiels, d'un individu sont en jeu, il est stupéfiant de constater le degré de mauvaise foi et d'insincérité dont fair preuve la plupart des gens. Le fait le plus suprenant, que j'ai aussi souvent constaté, c'est l'autosuggestion du mensonge. Beaucoup réécrivent leur histoire et y adhèrent complètement. Quand on n'a pas cette qualité soi-même, le plus cocasse c'est qu'on n'est pas cru. Chacun jouant le jeu du mensonge et du bluff, corrige automatiquement les propos de son interlocuteur dont il sait inconsciemment, ou par expérience, qu'il observe les mêmes règles du jeu. Il ne peut pas concernoir qu'il n'ya rien à corriger."

Je vous l'annonce simplement, moi je n'ai pas cette qualité: ce qui est écrit dans ce blog est vrai; il n'y a rien à rectifier. C'est à travers mon oeil, bien sûr, que vous voyez (et fort mal), le Japon. N'essayer pourtant pas d'ajuster votre vision, la mise au point est faite, venez et voyez vous aussi.

Quand à ce qu'on vous racontera sur le Japon, prenez le avec des pincettes: n'écoutez pas les étrangers. Mais ce qui suit, vous pouvez y croire: Ce Jeudi, donc, lever à 5:30 pour le marché au poisson, que je n'ai pas trouvé très palpitant: je crois qu'un touriste n'a rien à faire au marché aux poissons de Tokyo.

Puis je suis allé à Nikko, un peu au nord de Tokyo, où j'ai vu des nuages sur une petite montagne, que je me suis mis en tête d'atteindre. Et bien, une montagne, ça ne finit jamais de monter: j'ai commencé l'ascension vers 11 heures 30, je voulais vraiment voir le haut... Je pensais être redescendu pour le repas...

J'ai commis plusieurs erreurs: des chaussures pour la villes plus que pour la marche, partir avec le petit déjeuner de 5 heures 30 seulement dans le ventre, sans eau et sans savoir combien j'allais monter. Je l'ai fait quand même: j'ai presque compris Guillaumet quand il a dit à son pote Antoine: "ce que j'ai fait, pas une bête ne l'aurait fait".

Bon, je crois qu'une bête l'aurait fait quand même et je ne me suis jamais senti en danger, mais j'ai quand même grimpé un kilomètre de dénivelé (j'ai trouvé une carte après...) en trois heures, sans autre énergie disponible que mon souffle et quelque sucres lents qui devait rester de la bière de la veille (ce lever aux aurores un jour de congé suivait en effet une petite cuite... Quand j'ai décidé quelque chose,...)

Après, j'étais fatigué... Sur la descente, j'ai glissé plusieurs fois (le chemin n'était pas toujours très bien dessiné), il pleuvait un peu; quelle tranquilité... Bref, prochaine étape, le mont fuji; j'ai depuis acheté des chaussures, on grimpera de nuit, ça ne me fait aucunement peur.

2 commentaires:

  1. Etonnant! Mais j'imagine qu'il y a quand même des gens dans ton entourage qui, comme toi, ne fricotent guère avec les prétention et vanité inconsidéré du bas monde :)(dit amicalement bien sûr!)

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