jeudi 8 janvier 2009

Au détour d’une pièce de mon foyer

1. En arrivant dans le lieu du soulagement, les esprits attentifs remarqueront une particularité qui n’est pas dans les us et coutumes de notre beau pays : un branchement ! Dès lors, deux questions peuvent se poser : quelle est donc la nature de l’esprit perturbé du Japonais qui a un jour pensé à associer « électronique » et « toilette » ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Il serait tentant d’épiloguer sur la première question. Je m’en tiendrai cependant, par pudeur, à la deuxième…

2. Il n’y a pas moins de 12 boutons sur le joystick matrinale… La peur, habitant mon âme, m’a jusque là prévenu de l’utilisation de la plupart de ces commandes, c’est pourquoi je m’attarderai sur les deux principales uniquement. Vous remarquerez que les aveugles sont ici très bien traités puisque eux aussi peuvent savoir sur quel bouton appuyer pour démarrer la machine et pour l’arrêter.

Le Japon n’est pas seulement le pays des toilettes électroniques, c’est aussi le pays des toilettes électroniques pour aveugles ! Ce petit rien fait toute la différence, croyez moi, vous vous en apercevrez.

3. A l’instant où l’on démarre la machine, pour peu qu’un fessier soit en position (peu importe que la course soit achevée ou encore trépidante pourvu que l’objet soit assez large pour être détecté), une tige métallique à la taille conséquente apparaît des profondeurs de l’antre dans un bruit inquiétant et soudain ( !), un jet puissant dans la pression comme dans la précision vient cogner la surface de l’orifice, peut-être encore un peu coloré… Quelques secondes suffisent à la rendre limpide, c’est en tout cas l’impression qu’on en a, je n’ai en effet pas eu connaissance des tests qui ont probablement été effectués pour vérifier que l’appareillage ait un effet réel…

J’ai par ailleurs préféré laisser à votre imagination les images qui s’y formeront plutôt que d’exhiber ici deux vulgaires photos portant les qualificatifs peu originaux « avant » et « après ».

4. Selon la taille à laquelle on estime l’œuvre, on aura le choix entre deux options pour lui faire rejoindre ses semblables : Le kanji qui écrit en bas veut en effet dire « petit » alors que celui qui est écrit en haut veut dire : « grand ». Le choix est tout à fait libre, chacun en son âme et conscience se devra de l’assumer, les capteurs humains ne manquant pas pour se faire une idée précise de la meilleure option.

5. Enfin, une quantité d’eau importante étant utilisée pour le voyage du fruit de nos entrailles, le réservoir se doit d’être réalimenté. A cet effet, un petit robinet se met à couler automatiquement, on peut alors profiter de l’occasion pour se rafraîchir et se laver les mains. Ainsi, tout est prévu pour que l’on ressorte de la pièce purgé, propre, et nourrit !

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