Ce post se voudra court.
Après une interruption de courte durée, ma vie à Tokyo a repris, doucement, mes habitudes aussi, et la volonté de les remettre en question, pour les remplacer par d'autres, puisque l'envi de se renouveller précède l'envi de se stabiliser...
Le tremblement de terre du 11 mars, au 40ième étage, ça envoyait. Je crois que j'ai eu peur, quand sous mon bureau, je me tenais des deux mains pour éviter de vaciller ou de me cogner. Un sentiment terrible, une ivresse vivace : de la bonne peur, de la peur comme on en demande, comme on l'aime... Je le dis sans faux semblant, les tremblements de terre, j'adore.
Forcément, toute bonne chose s'accompagnant d'une mauvaise, il fallait bien être un peu ému quand on voyait, ensuite, de la fumée dehors et des explosions, au loin, accompagnées de grands feux.
Puis ce fut le tsunami,... Puis la catastrophe nucléaire... Et ma fuite sous la pression de ma famille et mes amis, lundi 14 au soir, par le dernier Shinkansen, vers Osaka, puis l'avion jeudi pour Hong Kong, sous la pression de mes managers... Et le retour, quelques jours après, enfin !!
Tokyo n'est pas transformé, c'est sensiblement la même chose. En revanche, cet interlude terrible aura donné l'occasion à beaucoup de rentrer chez eux, par peur, par opportunisme, parce que c'était l'occasion de faire ce qu'on voulait faire, sans vouloir vraiment se l'avouer... Et pour d'autres raisons encore, probablement. Parmi ces personnes, des amis, aussi, parfois proches, aussi...
Tous les gens que je cotoyais durant ma première année à Tokyo, n'y sont plus. En ce qui me concerne, le voyage a été mouvementé ; il y a eu plusieurs tremblements, et plus terrible que ce dernier si on les mesure par l'effet direct qu'ils m'ont fait.
Et pourtant, je n'ai durant tout ce temps pas vraiment pensé à quitter le Japon, et pas du tout dans les six derniers mois. Voila, je suis là pour un moment encore... La vie redémarre :-)
héhé, à l'instant ou j'allais appuyer sur "publish post", un tremblement de terre : on entend (en tout cas chez moi), une sorte de craquement sourd très, très léger, comme ferait le bois d'une grosse armoire quand on cherche à la déplacer, et simultanément, on est très faiblement secoué, et le lampadaire bouge ; si je fais une psychanalyse un jour, ce sera pour comprendre pourquoi j'aime les tremblement de terre !!
Ah, à part ça, il fait un temps superbe à Tokyo, qui donne envi de batifoler ; le rideau de l'hivers a mis un temps interminable à s'entrouvrir, mais il n'y a plus de doute possible : les cerisiers sont blancs comme la pureté, mon blouson finit systématiquement dans mon porte bagage avant que je n'arrive au bureau, mon chauffage ne s'allume plus, et _je concluerai sur ce point_ j'ai envi de bière, bref, je suis dans une forme atomique ;-)
pourquoi tu parles pas de tsukemen ? qu'est ce qui se passe ?
RépondreSupprimerDepuis mon retour samedi 26, j'en ai fait cinq, plus un ramen :) c'est qu'à Hong Kong, j'ai eu beau m'acharner avec tous les mots clés que j'ai pu trouvé, de "tsukemen Hong Kong -Japan" à "good tsukemen in Hong Kong", en passant par "tsukemen here", rien n'y fit, google m'a laissé dans le vent, et mon amie Japonaise vivant sur place ne pu me renseigner mieux. Il a donc fallu rentrer, malgré les risques.
RépondreSupprimerMerci d'avoir posé la question :-)
ça existe au Chili les tsukemen?? j'aimerais bien gouter!
RépondreSupprimerFlorence
le meilleur moyen de goûtter un tsukemen, est de rencontrer un tsukespécialiste sur place. :p
RépondreSupprimercontente si tu es content et toujours un tel plaisir de te lire!
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