samedi 1 mars 2014

Mes animés préférés

Pour les lecteurs en mal d’idées, j’ai fait une petit sélection de mes animés préférés parmi mes animés préférés !! Je ferai peu de commentaires, puisque des critiques extrêmement pointues existent déjà un peu partout sur le net…

 

Dragon Ball : pas besoin de faire un dessin ; dragon ball reste une référence ! La télévision Japonaise rediffusent les épisodes le dimanche matin à 10hr ; Sangoku va bientôt revenir de chez Kaio pour affronter Vegeta !!

 

City Hunter : comme Dragon Ball, cet animé est peut-être dans cette liste grâce au manga que j’ai découvert au collège… Une de mes première photos au Japon a été faite à Shinjuku devant un tableau noir marqué du signe « XYZ », mais je n’ai jamais goutté ce cocktail… Il faudra que j’essaye un jour :)

 

Mushishi : un peu moins connu, voilà un recueil d’histoires extraordinaires et apaisantes qui se passent dans les montagnes Japonaises… On ne peut pas comprendre le Japon sans faire de marche en montagne car le Japon, c’est un pays de montagnes. Il faut voir mushishi et monter dans un train, tôt le matin pour déjeuner sur un sommet !

 

Samourai Champloo : épopée à l’ère Edo, cet animé est parfait en terme d’action ! On ne s’ennuie pas un instant (comme le premier animé du réalisateur, Cowboy bebop d’ailleurs, que j’ai failli inclure dans cette liste également). Je crois que les personnages font Tokyo Nagasaki à pied ; je l’ai fait en train dans l’autre sens, avec quelques escales indispensables et j’hésite et re-regarder la série à la lumière de mon expérience présente… Ce réalisateur est également celui de « Kids on the Slope » que j’ai vu récemment et qui n’est pas mal du tout !



Seirei no moribito : Ah, c’est le plus beau ! Le seul que j’ai vu deux fois d’affilé ; le graphisme, la poésie, l’action, tout y est ! C’est l’animé que je recommande quand je veux recommander un animé. A noter : Le réalisateur s’est aussi chargé de « ghost in the shell »…
 

Kino no tabi : Le dernier animé que j’ai vu en date, mais un des plus marquant ; ça n’a l’air de rien, c’est un peu dans le même style que mushishi avec tout de même plus de réflexion ; très agréable à regarder, il faut le voir comme un conte pour adultes…

 

Et maintenant, à vous, s’il ne fallait garder que quelques animé… Lesquels choisiriez-vous ?

lundi 24 février 2014

wikipedia en Japonais, sumo et politique

Il y a en ce moment une étoile montante du sumo nommée Endo. Etant à la recherche d’occasions de pratiquer mon Japonais par la lecture, et ayant envi d’en savoir un peu plus sur le personnage, j’ai décidé de parcourir wikipédia.

 

J’avais au préalable jeté un rapide coup d’œil à la page anglaise dont je restitue ci-dessous les premières lignes suivi d’une traduction sommaire…

 

« Endō Shōta (遠藤 聖大), born on October 19, 1990 in Ishikawa prefecture, Japan, is a professional sumo wrestler with the Oitekaze stable. »

 

« Endo Shota est né le 19 Octobre 1990 dans la préfecture d’Ishikawa, au Japon. C’est un sumo professionnel appartenant à l’écurie de Oitekaze. »

 

Sobre, factuel, presque un peu triste... Je vais donc sur la page Japonaise pour en savoir un peu plus, et _je l’ai dit_ pour pratiquer …

 

« 遠藤 聖大(えんどう しょうた、19901019 - )は、石川県鳳至郡(現・鳳珠郡)穴水町出身で、追手風部屋所属の現役大相撲力士。本名同じ。身長183cm、体重146kg、血液型AB。得意手は左四つ、突き、押し。最高位は西前頭7枚目(201311月場所)。好物は焼肉とチョコレート »

 

« Endo Shota (19-Oct-1990) est né à dans la préfecture d’Ichikawa , à fugeshigun (actuellement housugun), hanamizumachi. Il est actuellement un sumo actif de l’écurie de Oitekaze. Son vrai nom est le même que son nom de lutteur. Il mesure 1m83 pour 146kg. Son groupe sanguin est AB. Ses prises préférées sont (trois noms de prise que je vous épargne). Son rang le plus élevé a été maegashira 7 (en Novembre 2013). Il aime la viande grillé (yakiniku) et le chocolat. »

 

Alors le groupe sanguin, je savais que c’était important au Japon ; ça ne m’a pas surpris. En revanche, qu’Endo aime le yakiniku et le chocolat, voilà une information de premier ordre qu’on pourrait qualifier de…. Kawaiii !

 

J’ai par la suite regardé le wikipédia de hakuho (un des yokozuna actuels, c’est-à-dire un des demi Dieux du sumo), et je vois que hakuho aime le yakiniku (lui aussi), le natto, mais pas la puré de haricot rouge... Il aime également lire, les échecs, et les jeux vidéo. Il est marié.

Au cas où : « 好物は焼肉と納豆、嫌いなものははあんこ、趣味は読書、チェス、ビデオゲーム。既婚。» 

 

Tous ces petits détails font le charme des pages wiki en Japonais… Je cherche alors, à l’inverse, des « étrangers » ; je voulais savoir si Jean François Copé aime la tarte aux pommes ou si François Fillon affectionne les courgettes, mais aucune info, ni en Japonais, ni en Français… Lle Japon ne veut probablement pas interférer avec les pratiques occidentales et préfère rester sobre ; c’est ma théorie. (Sauf pour Jean François dont le rayonnement n’est pas encore parvenu jusque sur les pages nippones, quel dommage ! Je vais peut-être m’atteler à lui en créer une pour pourvoir écrire qu’il n’aime pas Français Hollande, mais que ce dernier lui rend bien :) :

 

Et je conclurai par un « le saviez-vous ? »

Abe Shinzo aime aussi le yakiniku, mais il est également fait mention des ramen, des crèmes glacés, et de la pastèque. Ça n’a d’ailleurs pas changé depuis qu’il est petit, dit wikipedia ; il aime le sucré ! D’après fuji television, il serait également fan de PUPU, crème glacé Napolitaine, et d’un pudding à la mangue d’un magasin de sucreries occidentales du nom de Marry’s, installé à Ryogoku. Il aime également la viande haché avec du riz et redoute les mets épicés, tel le curry, qui provoquent chez lui… Mais le reste de l’histoire est connue (et si vous ne la connaissez pas, cherchez quelle est la cause de son départ du poste de premier ministre après la première année de son premier mandat…)

samedi 15 février 2014

14 bonnes raisons de rester au Japon

Après le succès de mon post « 7 bonnes raisons de rester au Japon », Je vais récidiver en présentant 14 petits riens qui rendent la vie agréable et qui peuvent donc également être de bonnes raisons de rester ici.

Car c’est le petit rien qui change tout dans le code génétique d’un environnement. A mon échelle, je cherche régulièrement à déplacer légèrement les équilibres, les habitudes, de manière à rendre la vie plus simple, plus agréable… Mais sans plus discourir, énonçons ces petites choses qui mises bout à bout, changent tout…


1/ on peut rentrer dans un magasin sans attacher son vélo

C’est fou non ? Les Japonais ne volent pas… Je fais le test régulièrement ; mon vélo est toujours là.

Alors ça n’empêche pas ma prof de Japonais de se plaindre des vols de vélo et de justifier l’expérience positive qui est la mienne par la qualité limitée de mon destrier…

 

2/ les bus sont à l’heure

On pourrait parler des métros et des trains ; mais c’est jusqu’aux bus qui respectent les horaires…

Ceci dit, on me dit dans l’oreillette que durant les heures de pointes, il est fréquent que les bus soient en retard ; on me parle de 7 minutes, et j’ai moi-même expérimenté récemment un retard de 4 minutes !

 

3/ il y a les combini

Non vraiment, je trouve ça cool de passer les dimanches en famille, je comprends qu’on veuille ne pas travailler ; mais quand on a connu les combini, c’est-à-dire la proximité de tout, tout le temps, on a du mal à comprendre ce débat qui agitent les foules en France…

Si l’on me demandait de risquer une comparaison hasardeuse, je dirais que le combini est au commerce ce que le Wifi est à internet : une fois qu’on a passé le pas, il est difficile de faire demi-tour.

 

4/ la montagne n’est jamais loin

Et oui… Il y a peu de surface habitable, mais du coup, il y a beaucoup de montagnes ; alors on peut dans la journée aller au ski, ou faire une petite marche… Tokyo s’étend sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, mais si on va dans la bonne direction, on peut déjeuner sur un sommet désert tous les dimanches et revenir le même jour chez soi, le soir.


5/ on achète ce qu’on paye (sauf si c’est fait en Chine)

Incroyable non ? Si on paye cher, ça marche très bien (si c’est un objet), et c’est très bon (si ça se mange) et si on paye pas cher, ça marche quand même et ça se mange quand même. Ah, sauf si ça vient de Chine. Pour la nourriture importée de Chine, mieux vaut ne pas acheter…

Bien sûr il y a des exceptions, sans exception, ce serait triste !

 

6/ les « tourniquets » du métro appartiennent au 21ième siècle

Le « tourniquet » parisien et sa version moderne de portes violement automatiques est pourri. Pourri, il n’y a pas de mot plus juste ! Si j’avais été l’ingénieur, avec mon expérience du Japon, je l’aurais dit : il faut tout revoir. Ici, on rentre dans le métro sans diminuer son rythme de marche, qu’on ait un ticket ou une carte à puce. Pas de queue.

 

7/ quand on fait la queue, personne ne pousse

Et en parlant de queue, il y a la queue parfois, pour monter des escaliers, des escalators ou devant certains bons restaurants. Eh bien les Japonais sont civilisés dans une queue. C’est assez agréable : on trouve presque du plaisir à attendre !

 

8/ on peut rouler sur les trottoirs, et à contre sens (le vélo est roi)

A Paris c’est le piéton ; et bien à Tokyo, c’est le vélo ! On klaxonne le marcheur qui se décale en s’excusant d’empêcher le vélo d’avancer plus vite. Le seul ennemi naturel du vélo, c’est le taxi. Ça, il faut faire attention, le taxi est fourbe !

 

9/ il fait beau temps en hivers

Alors il fait froid, oui, mais environ cinq jours sur sept, c’est grand soleil, ciel bleu, pas de nuage. Donc on peut continuer le vélo en hivers. Et on est content, parce que le temps, ça compte quand même !

 

10/ il n’y a pas de mendicité

Oui, il faut les chercher les clochards ici… C’est peut-être la honte qui les empêche de se montrer, en tout cas, je me suis complètement déshabitué à donner. Quand je rentre en France, je ne donne plus. Je me demande juste : mais qu’est-ce qui ne fonctionne pas ici ??

 

11/ il y a des toilettes partout

Ça va avec les distributeurs de boissons. Forcément, on peut pas vendre des boissons tous les vingt mètres sans permettre au cycle du liquide de s’accomplir ! Du coup le Japonais est sans arrêt en train de digérer quelque chose, et quand il veut aller aux toilettes, il a le choix : combini, station de train, métro, café où il se trouve, etc.

 

12/ il y a le nomihodai et le tabehodai

Ça, c’est pour les gros mangeurs et / ou les gros buveurs. Dans une bonne partie des établissements où l’on boit et mange, il est possible d’opter pour la formule « all you can drink / eat » ; et c’est parti pour deux heures d’orgie. Alors ce n’est pas l’endroit idéal pour un rendez-vous galant, mais chaque chose en son temps…

 

13/ il y a de la musique dans les gares

Ah, ça n’est pas grand-chose, mais ça égaye quand même le quotidien. Sauf quand on est habitué, et on s’habitue vite… Il faut alors faire un allez retour Paris Tokyo pour se rendre compte, à nouveau, que finalement, ça n’est pas si mal.

 

14/ l’ascenseur à un mode « retour au rez-de-chaussée »

L’ascenseur de là où j’habite à un mode « retour à l’équilibre » en permanence activé. Après quelque chose comme une minute suivant un mouvement, un des ascenseurs revient au 7 et l’autre au zéro. Ça n’a l’air de rien, mais quand je rentre chez moi, je n’attends jamais l’ascenseur. Vous y penserez en rentrant chez vous (et aussi, si vous êtes l’ingénieur des ascenseurs).

 

Il y a aussi plein de raisons de partir d’ici en courant. Mais ce sera pour un autre post (peut-être), en attendant, quels sont les petits riens qui rendent votre vie plus agréable ?

samedi 8 février 2014

mes applications iphone préférées au Japon

L’iphone a changé beaucoup de mes habitudes ; c’est un élément central de ma vie quotidienne et je crois que sans lui, le monde ne serait plus pareil (sic). J’ai sélectionné quatre applications bien utiles, spécifiquement « Japonaises », gratuites, et qui n’ont pour la plupart d’entre d’elles, pas d’équivalent ailleurs.


Imiwa : C’est mon dictionnaire préféré ; il est opérationnel sans connexion au réseau, il fait beaucoup de langues dont l’anglais et le français. On peut en particulier mettre un nouveau mot dans une liste exportable sous format texte ; imiwa est l’intermédiaire entre ces nouveaux mots et une page Excel de retraitement… Qui quand elle est pleine (en général 60 à 80 items) revient sous forme de liste dans une autre application que je ne présenterai pas (flashcards) et que j’ouvre plusieurs fois par jour pour enrichir mon vocabulaire ainsi que pour ne pas oublier ce que j’apprends.

Travail de long terme fait de petits efforts quotidiens et grâce auquel je retiens des choses comme « 塵も積もれば山となる » (Même la poussière, si on l’entasse, fait des montagnes) qu’on pourrait traduire par l’expression plus courante « les petites rivières font les grand fleuves ».

 

Taberogu : C’est ma référence culinaire. Je suis quelque part et j’ai faim ? je regarde sur taberogu ce qu’il y a de bon à manger aux alentours. Je cherche un bon sushi / steak / restau français dans un intervalle de prix déterminé, à moins de x mètres de telle station, ouvert le dimanche ? taberogu me dit tout. Les restaurants sont notés et comme les Japonais sont de fins gourmets, pour peu qu’un endroit soit un minimum populaire, des centaines de revues sont disponibles et la note de l’établissement est en général fiable. Il y a eu un avant et un après taberogu, notamment dans le monde du tsukemen ; et le monde d’après est mieux que celui d’avant !

 

Ramen map : Une application bien pratique pour repérer les ramen sur une carte, incluant tsukemen et abura soba (pattes de sarrasin dans l’huile). Les différents ramen sont représentés sous forme de « pin' » de différentes couleurs, le rouge indiquant le mieux côté : de 80 à 100 points. « Ramen map » peut servir de second niveau de control quant à la qualité d’un ramen découvert sur taberogu ou simplement à sélectionner le ramen à goutter là où on se trouve. Bien sûr, photos et commentaires complètent le tableau. Petits défauts cependant : la non distinction entre ramen, tsukemen et abura soba, ainsi que la non reconnaissance systématiques des nouveaux endroits (qui partent avec zéro points). Il faut que j’ecrive une revue sur l'Appstore ; je mets ça dans ma « to do » liste.

 

Yurekuru : Un tremblement de terre ? Yurekuru va me dire où il a eu lieu, et sa force. Yurekuru (littéralement : une secousse arrive) va même se mettre à sonner quelques secondes avant le choc si ce dernier dépasse un seuil que j’ai défini. Mon seuil de peur étant élevé, je n’ai entendu yurekuru sonner qu’une seule fois, c’est quand le « corps de gestion des catastrophes naturelles » a fait un test (ou une bévue, je ne sais plus). On a alors entendu les téléphones de tout l’étage se mettre à faire des sons étranges ; le Japon a retenu son souffle l’espace d’un instant. Quand yurekuru se mettra à sonner une seconde fois, le big one sera peut-être en passe d’arriver, et si je suis aux toilettes, je pourrai me dépêcher de finir pour ne pas vivre mes derniers instants sali, sur le trône, mais propre, parmi les mortels : une place qui me convient mieux.

 

Et vous, quelles sont vos applis Japonaises préférés ?


vendredi 31 janvier 2014

Japon : abenomics, inflation, TVA et bento

Le Japon serait en déflation depuis 20 ans : ça veut dire que les prix baissent d’années en années… Je n’en suis pas bien sûr ; en tout cas sur cinq ans, je n’ai pas constaté de grand changement sur les biens de consommation courante. Mais soit, croyons le : c’est la misère, c’est la fin, pauvre Japon, décennies perdues, mais comment font-ils ?? C’est alors qu’il y a environ un an arrive au pouvoir Abe Shinzo, et son fameux programme économique (abenomics) dont le volet qui va nous intéresser est : inflation et TVA (on pourrait parler de QE, de baisse du Yen ou de sujets plus politiques mais restons ciblé).

 

L’inflation est supposée atteindre 2%(objectif officiel) et la TVA va augmenter de 5% progressivement (3% dès Avril 2014).

 

Une inflation entre 2% et 4% est considérée comme « saine » pour une économie dynamique, avec de la croissance et tout et tout. L’inflation, c’est l’augmentation des prix et normalement, les salaires suivent, c’est pour ça qu’on devraient en sortir gagnant. En revanche, la TVA, taxe sur la consommation, c’est une baisse de salaire déguisée, sauf pour les salaires assez gros qui peuvent s’investir en dehors de la consommation. Donc la TVA, c’est une baisse déguisée des petits salaires, et pratiquement indolore ; alors commet ça ne fait pas mal, vive les riches ! (Si vous voulez mon avis, dans un monde idéal, on ferait mieux de rajouter une tranche d’imposition, mais je me décharge de toute responsabilité d’un quelconque changement d’opinion, une fois riche).

 

Maintenant, le problème de l’inflation, c’est qu’elle correspond à une dépréciation de la monnaie. Si j’ai 1,000Yen et que l’inflation est à 2%, mes 1,000Yen valent 2% moins cher un an plus tard puisque les prix ont pris 2%... Donc une inflation modérée pousse à la consommation : mieux vaut consommer maintenant, après ce sera plus cher (l’argent liquide perd de sa valeur). Pourquoi pas… Cependant rien n’est très certain à court et moyen terme et certaines questions restent en suspens : (1) ça fait 20 ans qu’ils veulent de l’inflation ; pourquoi ça marcherait maintenant ? (2) Si ça marche maintenant, quel sera le rendement demandé sur les obligations émises par le gouvernement ? (3) Est-ce que les entreprises vont vraiment augmenter mon salaire, au moins du niveau observé de l’inflation ou alors vont-elle préférer augmenter leurs marges ?

 

La réponse à la question (1), personne ne la connait, on observe maintenant ce qui se passe, et plus tard, on analysera pourquoi ça a fonctionné, ou pas. Pour le moment, on est passé à environ 1%, mais ce pourrait être un effet secondaire de l’augmentation du prix des matières premières due à la baisse du Yen… Ou encore, un effet secondaire de l’augmentation annoncée de la TVA, incitant les ménages à effectuer leurs gros achats avant, poussant les prix à la hausse… Difficile à dire…

 

La question (2) est fondamentale ; les taux des obligations Japonaises sont proches de zéro, ce qui veut dire que les investisseurs (principalement institutions financières Japonaises) sont prêtes à prêter au pays pour un rendement quasi nul. Autrement dit : elles croient récupérer leurs mises au bout du compte et préfèrent un petit rendement que pas de rendement du tout. Mais elles veulent quand même que ça rapporte, un minimum. Donc, si l’inflation est à 2%, les taux ne sauraient rester en dessous de 2% (ils sont pour le moment en dessous de 1%, sur les obligations à 10 ans, expliquant pourquoi le service de la dette est soutenable).

L’augmentation des taux dans la situation actuelle (grosse grosse dette et gros gros déficits) peux mener à un défaut (faillite), comme en Grèce (ou à Chypres). Mais il y a sans doute des solutions pour que le pays s’en sorte de manière « honorable »:

(a) L’investisseur accepte un rendement négatif (les taux restent bas), (b) les déficits se réduisent (équilibre du budget grâce aux nouvelles rentrés d’argent et / ou aux baisses de dépenses) et (c) (l’hyper) inflation permet de diminuer la dette rapidement (potentiel ruine des épargnants si l’inflation est trop forte).

 

Dans tous les cas, c’est maintenant, et ce reality show est passionnant, bien qu’un peu lent : Le Japon va-t-il s’en sortir sans « haircut » sur la dette (Grèce) ou ponction des gros dépôts (Chypres) ? Pour le moment, le gouvernement prend l’argent à la base, via la TVA, mais le taux étant actuellement à 5%, c’est de l’ordre du supportable.

 

Enfin, pour la question (3), le salarié se fera dans tous les cas avoir, puisqu’il aura un an de décalage… Et je l’ai vécu : le bento (弁当) que je préfère, au sous-sol de l’endroit où je travaille est passé de 790Yen à 882Yen, entre Décembre et Janvier ! Durant la même période, ma rémunération est restée stable puisque les changements éventuels ne seront annoncés qu’en Février…



Moralité :

Parlez dès maintenant à votre employeur Japonais de l’augmentation du prix de mon bento si vous voulez avoir une chance d’être augmenté pareillement !

 

Et pour la petit histoire, la vendeuse de bento a justifié l’injustifiable par l’augmentation du prix des crevettes ; alors vu la quantité de crevettes dans la boîte, elle a bon dos la crevette… Ceci dit, les restaurateurs se sont donnés le mot, puisque toyoda (un de mes favoris) a lui aussi augmenté ses prix,…Sur des menus tous à 1,500Yen en 2013, on a maintenant quatre d’entre eux à 1,600Yen et trois à 1,700Yen. Devinez ce qui justifie cette hausse de prix selon la serveuse ? Et oui, les crevette… On ne devrait jamais mettre la parole d’un Japonais en doute : ce peuple connait le prix du poisson !!


samedi 25 janvier 2014

Echange de carte de visite dans une clinique orthopédique…

Dans la série « insolite » :

 

Suite à un récent problème mineur, je me suis retrouvé à me faire masser le cou dans un sekkotsuin (接骨院, clinique orthopédique) par un docteur sans âge, pas très loin de chez moi et près de la meilleure boulangerie de mon quartier, découverte il y a peu.

J’avais entendu l’individu discuter la veille avec une patiente de « mon ramen » (俺のラーメン), un nouveau ramen ayant ouvert ses portes dans le coin. J’avais évidemment été parmi les tous premiers informés de la chose et m’étais précipité pour le goûter.

 

La jovialité étant gratuite, j’engage la conversation sur « mon ramen », apprends que l’homme est amateur, et précise que mon domaine de prédilection est plutôt du côté du tsukemen (つけ麺); mais il n’en faut pas plus pour créer de solides liens amenant à l'échange usuel de carte de visite avec son interlocuteur ; mais pour nous, les cartes échangées furent celle de nos ramen préférés :)


"Johnny noodle"
"Vous aimez les ramen ?"

Moralité :

名刺きれっちゃたら、ラーメン食ったほうが 

Si t’es à court de carte de visite, autant manger des ramen.

dimanche 19 janvier 2014

Troublantes cartes de vœux


Cette année, j’ai reçu deux cartes de vœux (年賀状), et non, il ne s’agit pas de mes parents (ces derniers ne sont pas à ce point ponctuels), mais de mon dentiste et d’un magasin où j’ai naguère acheté des oreillers… Oui, c’est la tradition au Japon d’envoyer des cartes de vœux à ses clients ; n’ayant pas de clients, je n’ai de mon côté rien écrit (tient, je commence à comprendre au cours de cette analyse, pourquoi personne ne m’écrit plus lol), mais en revanche je suis client !

 

Et il semblerait que je sois un client important pour ce magasin d’oreillers qui m’écrit dans un style inimitable : « changer d’oreiller change la vie… peut être » Vous remarquerez le changement de taille de police entre « oreiller », mis en valeur et le « peut-être » qui cherche à se faire oublier. Je ne sais pas si ce dernier est écrit pour se prémunir du procès d’un client mécontent qui n’aurait pas vu sa vie évoluer après le renouvellement de sa literie, ou si le rédacteur de ce slogan bien trouvé a trouvé drôle d’ajouter le doute à l’affirmation, mais le résultat n’est en rien décevant : ça en jette ! Et en bas à droite : « nous avons des supers oreillers ».

 

Cette carte postale est à peu près personnalisé. En effet, j’étais venu dans ce magasin initialement pour acheter une couette ; La couette du dit magasin m’avait été chaudement recommandé par un riche collègue dont la femme avait cependant probablement omis de lui parler du budget arbitrairement alloué à cette emplette… Budget composé d’au moins quatre chiffres, en Euros s’il vous plait ! Bref, les couettes d’IKEA correspondait mieux à l’idée que je me faisait du coût d’avoir chaud l’hivers, mais j’étais à cette époque reparti avec des oreillers, et c’est bien ce qu’on a retenu de moi… à l’ancienne adresse de collègue (maintenant devant une friterie à Bruxelles) est sans doute arrivé une carte pour la réclame de couette :)

 

Cette carte postale était à peu près personnalisé. En revanche, mon dentiste a fait beaucoup plus d’effort pour me remercier de ma fidélité (dont, soit dit en passant, je me passerais bien si mon héritage buco dentaire me le permettait). Vous remarquerez en effet sous le cheval (car c’est l’année du cheval : mangeons des lasagnes !) un petit texte rédigé à la main par une personne dont je serais bien en peine de lire la signature(la prononciation des kanji dans les noms, c’est encore un étage supplémentaire dans la tour qui enveloppe la langue Japonaise). Mais sans aucun doute, c’est elle, fidèle au poste lors de chacune de mes visites (environ deux fois tous les trois mois). Elle me dit quelque chose comme : « Je vous remercie de venir vous faire examiner de manière si régulière. Je vous attends pour la prochaine consultation »

 

Morale de l’histoire :

Pour recevoir des cartes postales au Japon, allez chez le dentiste et achetez des oreillers !

年賀状ををもらうために、歯医者に診られること、枕を買うこと。