samedi 8 février 2014

mes applications iphone préférées au Japon

L’iphone a changé beaucoup de mes habitudes ; c’est un élément central de ma vie quotidienne et je crois que sans lui, le monde ne serait plus pareil (sic). J’ai sélectionné quatre applications bien utiles, spécifiquement « Japonaises », gratuites, et qui n’ont pour la plupart d’entre d’elles, pas d’équivalent ailleurs.


Imiwa : C’est mon dictionnaire préféré ; il est opérationnel sans connexion au réseau, il fait beaucoup de langues dont l’anglais et le français. On peut en particulier mettre un nouveau mot dans une liste exportable sous format texte ; imiwa est l’intermédiaire entre ces nouveaux mots et une page Excel de retraitement… Qui quand elle est pleine (en général 60 à 80 items) revient sous forme de liste dans une autre application que je ne présenterai pas (flashcards) et que j’ouvre plusieurs fois par jour pour enrichir mon vocabulaire ainsi que pour ne pas oublier ce que j’apprends.

Travail de long terme fait de petits efforts quotidiens et grâce auquel je retiens des choses comme « 塵も積もれば山となる » (Même la poussière, si on l’entasse, fait des montagnes) qu’on pourrait traduire par l’expression plus courante « les petites rivières font les grand fleuves ».

 

Taberogu : C’est ma référence culinaire. Je suis quelque part et j’ai faim ? je regarde sur taberogu ce qu’il y a de bon à manger aux alentours. Je cherche un bon sushi / steak / restau français dans un intervalle de prix déterminé, à moins de x mètres de telle station, ouvert le dimanche ? taberogu me dit tout. Les restaurants sont notés et comme les Japonais sont de fins gourmets, pour peu qu’un endroit soit un minimum populaire, des centaines de revues sont disponibles et la note de l’établissement est en général fiable. Il y a eu un avant et un après taberogu, notamment dans le monde du tsukemen ; et le monde d’après est mieux que celui d’avant !

 

Ramen map : Une application bien pratique pour repérer les ramen sur une carte, incluant tsukemen et abura soba (pattes de sarrasin dans l’huile). Les différents ramen sont représentés sous forme de « pin' » de différentes couleurs, le rouge indiquant le mieux côté : de 80 à 100 points. « Ramen map » peut servir de second niveau de control quant à la qualité d’un ramen découvert sur taberogu ou simplement à sélectionner le ramen à goutter là où on se trouve. Bien sûr, photos et commentaires complètent le tableau. Petits défauts cependant : la non distinction entre ramen, tsukemen et abura soba, ainsi que la non reconnaissance systématiques des nouveaux endroits (qui partent avec zéro points). Il faut que j’ecrive une revue sur l'Appstore ; je mets ça dans ma « to do » liste.

 

Yurekuru : Un tremblement de terre ? Yurekuru va me dire où il a eu lieu, et sa force. Yurekuru (littéralement : une secousse arrive) va même se mettre à sonner quelques secondes avant le choc si ce dernier dépasse un seuil que j’ai défini. Mon seuil de peur étant élevé, je n’ai entendu yurekuru sonner qu’une seule fois, c’est quand le « corps de gestion des catastrophes naturelles » a fait un test (ou une bévue, je ne sais plus). On a alors entendu les téléphones de tout l’étage se mettre à faire des sons étranges ; le Japon a retenu son souffle l’espace d’un instant. Quand yurekuru se mettra à sonner une seconde fois, le big one sera peut-être en passe d’arriver, et si je suis aux toilettes, je pourrai me dépêcher de finir pour ne pas vivre mes derniers instants sali, sur le trône, mais propre, parmi les mortels : une place qui me convient mieux.

 

Et vous, quelles sont vos applis Japonaises préférés ?


vendredi 31 janvier 2014

Japon : abenomics, inflation, TVA et bento

Le Japon serait en déflation depuis 20 ans : ça veut dire que les prix baissent d’années en années… Je n’en suis pas bien sûr ; en tout cas sur cinq ans, je n’ai pas constaté de grand changement sur les biens de consommation courante. Mais soit, croyons le : c’est la misère, c’est la fin, pauvre Japon, décennies perdues, mais comment font-ils ?? C’est alors qu’il y a environ un an arrive au pouvoir Abe Shinzo, et son fameux programme économique (abenomics) dont le volet qui va nous intéresser est : inflation et TVA (on pourrait parler de QE, de baisse du Yen ou de sujets plus politiques mais restons ciblé).

 

L’inflation est supposée atteindre 2%(objectif officiel) et la TVA va augmenter de 5% progressivement (3% dès Avril 2014).

 

Une inflation entre 2% et 4% est considérée comme « saine » pour une économie dynamique, avec de la croissance et tout et tout. L’inflation, c’est l’augmentation des prix et normalement, les salaires suivent, c’est pour ça qu’on devraient en sortir gagnant. En revanche, la TVA, taxe sur la consommation, c’est une baisse de salaire déguisée, sauf pour les salaires assez gros qui peuvent s’investir en dehors de la consommation. Donc la TVA, c’est une baisse déguisée des petits salaires, et pratiquement indolore ; alors commet ça ne fait pas mal, vive les riches ! (Si vous voulez mon avis, dans un monde idéal, on ferait mieux de rajouter une tranche d’imposition, mais je me décharge de toute responsabilité d’un quelconque changement d’opinion, une fois riche).

 

Maintenant, le problème de l’inflation, c’est qu’elle correspond à une dépréciation de la monnaie. Si j’ai 1,000Yen et que l’inflation est à 2%, mes 1,000Yen valent 2% moins cher un an plus tard puisque les prix ont pris 2%... Donc une inflation modérée pousse à la consommation : mieux vaut consommer maintenant, après ce sera plus cher (l’argent liquide perd de sa valeur). Pourquoi pas… Cependant rien n’est très certain à court et moyen terme et certaines questions restent en suspens : (1) ça fait 20 ans qu’ils veulent de l’inflation ; pourquoi ça marcherait maintenant ? (2) Si ça marche maintenant, quel sera le rendement demandé sur les obligations émises par le gouvernement ? (3) Est-ce que les entreprises vont vraiment augmenter mon salaire, au moins du niveau observé de l’inflation ou alors vont-elle préférer augmenter leurs marges ?

 

La réponse à la question (1), personne ne la connait, on observe maintenant ce qui se passe, et plus tard, on analysera pourquoi ça a fonctionné, ou pas. Pour le moment, on est passé à environ 1%, mais ce pourrait être un effet secondaire de l’augmentation du prix des matières premières due à la baisse du Yen… Ou encore, un effet secondaire de l’augmentation annoncée de la TVA, incitant les ménages à effectuer leurs gros achats avant, poussant les prix à la hausse… Difficile à dire…

 

La question (2) est fondamentale ; les taux des obligations Japonaises sont proches de zéro, ce qui veut dire que les investisseurs (principalement institutions financières Japonaises) sont prêtes à prêter au pays pour un rendement quasi nul. Autrement dit : elles croient récupérer leurs mises au bout du compte et préfèrent un petit rendement que pas de rendement du tout. Mais elles veulent quand même que ça rapporte, un minimum. Donc, si l’inflation est à 2%, les taux ne sauraient rester en dessous de 2% (ils sont pour le moment en dessous de 1%, sur les obligations à 10 ans, expliquant pourquoi le service de la dette est soutenable).

L’augmentation des taux dans la situation actuelle (grosse grosse dette et gros gros déficits) peux mener à un défaut (faillite), comme en Grèce (ou à Chypres). Mais il y a sans doute des solutions pour que le pays s’en sorte de manière « honorable »:

(a) L’investisseur accepte un rendement négatif (les taux restent bas), (b) les déficits se réduisent (équilibre du budget grâce aux nouvelles rentrés d’argent et / ou aux baisses de dépenses) et (c) (l’hyper) inflation permet de diminuer la dette rapidement (potentiel ruine des épargnants si l’inflation est trop forte).

 

Dans tous les cas, c’est maintenant, et ce reality show est passionnant, bien qu’un peu lent : Le Japon va-t-il s’en sortir sans « haircut » sur la dette (Grèce) ou ponction des gros dépôts (Chypres) ? Pour le moment, le gouvernement prend l’argent à la base, via la TVA, mais le taux étant actuellement à 5%, c’est de l’ordre du supportable.

 

Enfin, pour la question (3), le salarié se fera dans tous les cas avoir, puisqu’il aura un an de décalage… Et je l’ai vécu : le bento (弁当) que je préfère, au sous-sol de l’endroit où je travaille est passé de 790Yen à 882Yen, entre Décembre et Janvier ! Durant la même période, ma rémunération est restée stable puisque les changements éventuels ne seront annoncés qu’en Février…



Moralité :

Parlez dès maintenant à votre employeur Japonais de l’augmentation du prix de mon bento si vous voulez avoir une chance d’être augmenté pareillement !

 

Et pour la petit histoire, la vendeuse de bento a justifié l’injustifiable par l’augmentation du prix des crevettes ; alors vu la quantité de crevettes dans la boîte, elle a bon dos la crevette… Ceci dit, les restaurateurs se sont donnés le mot, puisque toyoda (un de mes favoris) a lui aussi augmenté ses prix,…Sur des menus tous à 1,500Yen en 2013, on a maintenant quatre d’entre eux à 1,600Yen et trois à 1,700Yen. Devinez ce qui justifie cette hausse de prix selon la serveuse ? Et oui, les crevette… On ne devrait jamais mettre la parole d’un Japonais en doute : ce peuple connait le prix du poisson !!


samedi 25 janvier 2014

Echange de carte de visite dans une clinique orthopédique…

Dans la série « insolite » :

 

Suite à un récent problème mineur, je me suis retrouvé à me faire masser le cou dans un sekkotsuin (接骨院, clinique orthopédique) par un docteur sans âge, pas très loin de chez moi et près de la meilleure boulangerie de mon quartier, découverte il y a peu.

J’avais entendu l’individu discuter la veille avec une patiente de « mon ramen » (俺のラーメン), un nouveau ramen ayant ouvert ses portes dans le coin. J’avais évidemment été parmi les tous premiers informés de la chose et m’étais précipité pour le goûter.

 

La jovialité étant gratuite, j’engage la conversation sur « mon ramen », apprends que l’homme est amateur, et précise que mon domaine de prédilection est plutôt du côté du tsukemen (つけ麺); mais il n’en faut pas plus pour créer de solides liens amenant à l'échange usuel de carte de visite avec son interlocuteur ; mais pour nous, les cartes échangées furent celle de nos ramen préférés :)


"Johnny noodle"
"Vous aimez les ramen ?"

Moralité :

名刺きれっちゃたら、ラーメン食ったほうが 

Si t’es à court de carte de visite, autant manger des ramen.

dimanche 19 janvier 2014

Troublantes cartes de vœux


Cette année, j’ai reçu deux cartes de vœux (年賀状), et non, il ne s’agit pas de mes parents (ces derniers ne sont pas à ce point ponctuels), mais de mon dentiste et d’un magasin où j’ai naguère acheté des oreillers… Oui, c’est la tradition au Japon d’envoyer des cartes de vœux à ses clients ; n’ayant pas de clients, je n’ai de mon côté rien écrit (tient, je commence à comprendre au cours de cette analyse, pourquoi personne ne m’écrit plus lol), mais en revanche je suis client !

 

Et il semblerait que je sois un client important pour ce magasin d’oreillers qui m’écrit dans un style inimitable : « changer d’oreiller change la vie… peut être » Vous remarquerez le changement de taille de police entre « oreiller », mis en valeur et le « peut-être » qui cherche à se faire oublier. Je ne sais pas si ce dernier est écrit pour se prémunir du procès d’un client mécontent qui n’aurait pas vu sa vie évoluer après le renouvellement de sa literie, ou si le rédacteur de ce slogan bien trouvé a trouvé drôle d’ajouter le doute à l’affirmation, mais le résultat n’est en rien décevant : ça en jette ! Et en bas à droite : « nous avons des supers oreillers ».

 

Cette carte postale est à peu près personnalisé. En effet, j’étais venu dans ce magasin initialement pour acheter une couette ; La couette du dit magasin m’avait été chaudement recommandé par un riche collègue dont la femme avait cependant probablement omis de lui parler du budget arbitrairement alloué à cette emplette… Budget composé d’au moins quatre chiffres, en Euros s’il vous plait ! Bref, les couettes d’IKEA correspondait mieux à l’idée que je me faisait du coût d’avoir chaud l’hivers, mais j’étais à cette époque reparti avec des oreillers, et c’est bien ce qu’on a retenu de moi… à l’ancienne adresse de collègue (maintenant devant une friterie à Bruxelles) est sans doute arrivé une carte pour la réclame de couette :)

 

Cette carte postale était à peu près personnalisé. En revanche, mon dentiste a fait beaucoup plus d’effort pour me remercier de ma fidélité (dont, soit dit en passant, je me passerais bien si mon héritage buco dentaire me le permettait). Vous remarquerez en effet sous le cheval (car c’est l’année du cheval : mangeons des lasagnes !) un petit texte rédigé à la main par une personne dont je serais bien en peine de lire la signature(la prononciation des kanji dans les noms, c’est encore un étage supplémentaire dans la tour qui enveloppe la langue Japonaise). Mais sans aucun doute, c’est elle, fidèle au poste lors de chacune de mes visites (environ deux fois tous les trois mois). Elle me dit quelque chose comme : « Je vous remercie de venir vous faire examiner de manière si régulière. Je vous attends pour la prochaine consultation »

 

Morale de l’histoire :

Pour recevoir des cartes postales au Japon, allez chez le dentiste et achetez des oreillers !

年賀状ををもらうために、歯医者に診られること、枕を買うこと。

dimanche 5 février 2012

moins que rien

"moins que rien" c'est la situation des Japonais par rapport au client. Qu'il s'agisse d'un costume sur mesure ou d'un bonbon à 10 centimes, c'est la même : le vendeur se place en moins que rien, confondu en formules de politesse qui remercient, disent pardon et invite à revenir.

Mais même sans parler à un client, il peut arriver qu'on ait à remercier quelqu'un en se plaçant en moins que rien : "je ne sais pas comment vous remercier, vous me sauver la vie, blablabla". le mot 恐縮 (kyoushuku) peut vous y aider.

Il est formé de deux kanji : 恐 qui peut s'utiliser dans l'adjectif 恐い (kowai) pour la peur, ou dans le verbe 恐れる (osoreru, avoir peur, et par extension, respecter au point d'avoir peur : on peut dire 神を恐れる, avoir peur de Dieu). Puis 縮 qui peut s'utiliser dans le verbe 縮む (chidimu, rétrécir, diminuer...)

Voilà, donc en Japonais, on peut se faire tout tout petit tout en plaçant son interlocuteur à la place de Dieu en un petit mot : kyoushuku. ; Incéré dans une phrase, on dira : "Votre gentillesse me rempli d'une humilité respectueuse" de la manière suivante : "ご親切に恐縮しております。" (go shinsetsu ni ryoushuku shite orimasu), ou encore pour lancer un "sumimsen" (excusez-moi) très poli, on pourra dire : "恐縮ですが..." (kyoushuku desu ga).

Seulement, après, j'imagine que votre interlocuteur peut vous prendre pour un représentant de l'espèce rare qui maîtrise sa langue et vous avez effectivement intérêt à la maîtriser pour le comprendre : il va se mettre à être poli en Japonais. Et là, c'est le drame.

lundi 23 janvier 2012

tabako

tabako (煙草 en Japonais, ou タバコ), c'est la cigarette en Japonais ; je n'attends pas et donne le lien :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12133-17.01.2012-ITEMA_20337813-0.mp3

ça commence à devenir très intéressant à partir de la 5ième minute. En dehors de ça, et bien pour ceux qui ne le savaient pas, il est interdit de fumer dans les rues au Japon sauf dans les "coins fumeurs", qu'on trouve souvent à la sortie des stations de métro.

Par contre, fumer dans les bars, dans certains restaux (les fameux "izakaya"), ça se fait bien :) Je suis pour l'interdiction dans les bars, je trouve plutôt agréable que personne ne fume dans la rue et je pense qu'il ne faudrait pas interdir la cigarette dans les izakaya.

Autrement, comme j'ai de moins en moins de truc à dire sur ce blog, je vais peut être me mettre à l'utiliser pour faire du Japonais, du style, sélectionner la phrase la plus marrante que j'ai apprise dans la journée et en donner une traduction. On va bien voir.

mardi 29 novembre 2011

l'ange et la bête

Mon voisin d'à côté continue de m'importuner de diverses façons qu'il serait trop long de narrer à cette heure avancée de la nuit, et je continue de me défendre de la manière la plus lâche et intelligente qui soit : informer l'agence qui sert d'intermédiaire entre le "gaijin" et la société Japonaise : "tokyo rellocation" payée par l'organe qui loue mes services pour le pécule qui me permet de subvenir à mes besoin vitaux : un toit, du vin, et du travail.

Cela fonctionne assez bien : le dit voisin cesse une à une les actions qui troublent ma vie tranquille et moi, je ne réagis pas, et me réjouirais presque _si ma vie était assez plate pour m'en donner le loisir_ de l'imaginer, rageant, devant l'échec de sa bêtise face à mon urbanité.

De l'autre côté, ma voisine d'en face continue de manifester des marques d'accueil désintéressées, des sourires épanouis, et en réponse à la carte de visite que je lui avais récemment donnée en acceptation à sa proposition d'aller dîner ensemble un soir de semaine, j'ai trouvé ce soir accroché à ma poigné un sac élégant contenant deux "Mille-feuilles Crème Marron" de chez "Foucher Paris" ainsi qu'une gentille carte m'invitant à lui faire savoir mes disponibilités...

Aucune avance ne se cache dans ces propositions, la dame étant mariée avec un petit garçon bien éduqué, si j'en crois les dires d'une tierce personne qui a pu le juger à l'occasion d'une rencontre fortuite en ascenseur : "礼儀正しい子だね" qui veut dire : "voilà un garçon bien poli".

Non, simplement, la mère de famille qui me fait face est un ange, et mon voisin d'à côté, une bête. Ou au mieux, un bêta. Ou peut-être, juste un con. Moi je suis un simple ayant eu la chance de ne pas naître simplet, et ces deux extrêmes qui m'entourent m'apparaissent comme une métaphone amplifiée de l'homme dans ce qu'il a de plus beau et de plus laid.

Si je souhaite devenir meilleur, je ne souhaite pas m'enlaidir : l'idiot qui m'ennuie va partir un jour et viendra un moment où je n'y penserai plus que dans une réminiscence indistincte, peut être au moment ou j'enverrai un mot à la personne qui m'aura fait penser : "il y a des voisines, on dirait des anges".